Mali : "Difficile de continuer à engager la vie de nos soldats dans de telles conditions politiques", estime un député
Les relations n'ont cessé de se détériorer depuis que la junte malienne a pris le pouvoir par la force, en août 2020.
Des "discussions intenses" ont lieu entre pays européens pour prendre une décision sur l'avenir de l'opération menée au Mali par la force Takuba, affirme sur franceinfo le député LREM du Rhône Thomas Gassilloud, membre de la commission de la défense à l'Assemblée nationale. Alors que la junte malienne vient d'expulser l'ambassadeur de France du pays, il est "difficile de continuer à engager la vie de nos soldats dans de telles conditions politiques", estime le parlementaire.
Une position commune européenne est attendue "dans les prochains jours ou les prochaines semaines", indique Thomas Gassilloud. Pour le député, "les conditions politiques sont de moins en moins réunies pour continuer notre action" au Mali.
Agir "en appui des autorités locales"
"Le choix n'est pas de partir ou rester", précise le membre de la commission de la défense à l'Assemblée nationale qui juge impossible d'abandonner la région en proie à des actions de groupes jihadistes. "Le choix, c'est : est-ce qu'il faut persévérer dans ce modèle avec une opération massive, avec le risque d'être une armée de substitution ? Ou est-ce qu'on reste autrement et on bâtit un autre modèle ?"
Les forces militaires européennes doivent agir "en appui des autorités locales", souhaite Thomas Gassilloud. "C'est-à-dire avec moins de présence au sol, moins de visibilité, mais être davantage en mesure d'apporter des capacités de renseignement, de connaissance du terrain, de planification pour aider les armées à faire face elles-mêmes à la menace jihadiste."
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