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Mali : le Pentagone juge l'opération française "excellente", les forces africaines "incapables"

Un haut responsable du Pentagone estime que seules les forces françaises sont capables de "débusquer Aqmi" au Mali.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des forces françaises et des forces ivoiriennes sur le point d'être déployées au Mali effectuent un exercice conjoint, le 6 avril 2013 à Lomo Sud (Côte d'Ivoire). (ISSOUF SANOGO / AFP)

Le Pentagone juge qu'il reste de gros progrès à faire pour assurer le relais des forces françaises, qui ont commencé lundi à se retirer du Mali"A ce stade, la force de la Cédéao [Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest] n'est capable de rien. C'est une force totalement incapable, ça doit changer", a déclaré mardi 9 avril un haut responsable du Pentagone, Michael Sheehan, lors d'une audition au Sénat américain.

Le retrait des troupes françaises du Mali doit s'achever en juillet, date au-delà de laquelle le relais doit être assuré par les forces africaines, déjà sur place, puis par les troupes de l'ONU, pas encore déployées. Les forces africaines sont constituées d'environ 4 300 soldats de pays membres de la Cédéao, notamment du Togo, du Sénégal, du Bénin, du Ghana, du Niger, de la Sierra Leone, de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, auxquels s'ajoutent 2 000 militaires tchadiens. Paris a proposé de maintenir un millier d'hommes à terme au Mali (contre 4 000 actuellement) "équipés pour lutter contre le terrorisme".

"Ce sera aux Français" de "débusquer Aqmi"

Très critique envers les capacités du contingent africain, le responsable du Pentagone a en revanche salué l'opération française, qui a été selon lui "absolument excellente". "Les Français ont réagi très vite et ont très rapidement repoussé Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique] au-delà du fleuve Niger, repris le contrôle des villes du Nord", a-t-il salué.

"Débusquer Aqmi des montagnes et attaquer leur leadership est un boulot pour une force bien plus capable [que les forces africaines]. L'ONU ne peut faire cela et nous ne devons pas attendre d'elle qu'elle le fasse. Ce sera aux Français, peut-être avec notre soutien" de s'en occuper, a estimé le responsable américain.

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