"On veut quelqu'un qui pourra gérer notre Mali" : le premier tour de la présidentielle marqué par des incidents
Les Maliens ont voté ce week-end pour élire leur président, les résultats seront connus d'ici la fin de la semaine. L'élection s'est globalement bien déroulée, malgré quelques incidents parfois violents.
Le premier tour de la présidentielle au Mali a connu de nombreux incidents. Le scrutin aurait été perturbé dans plus de 4 500 bureaux de vote, et il aurait été impossible dans 644 bureaux, sur les 23 000 qui étaient ouverts dimanche 29 juillet dans tout le pays.
Des incidents mais pas de quoi changer la tournure du scrutin
Malgré les incidents, parfois violents, le porte-parole du président sortant expliquait dimanche soir dans un communiqué, que ces incidents ne remettaient pas en cause le résultat du scrutin. Les résultats devraient être connus d'ici vendredi, au plus tard.
Cependant, l’opposition s'en prend lundi aux autorités, jugées responsables de cette insécurité. Tiébile Dramé, porte-parole de l'opposition, dénonce "les multiples dysfonctionnements qui ont perturbé le vote de nos concitoyens. Dans de très nombreux bureaux de vote, des Maliennes et des Maliens ont été empêchés de voter, car leurs cartes d'électeur n'étaient pas disponibles dans les bureaux, en violation de la loi ou en raison de l'absence de matériel électoral".
Ces défaillances sont préoccupantes, et nous invitons les autorités à rendre des comptes
Tiébile Draméà franceinfo
Le taux de participation est encore inconnu lundi 30 juillet, mais il semble que les Maliens se soient déplacés aux urnes, ce qui n'était pas acquis, notamment chez les plus jeunes.
Sentiment de fierté et de joie pour les électeurs
L'autre enseignement de ce scrutin, c'est un ressenti, une très forte envie d'unité dans un pays en proie aux violences. De nombreux électeurs évoquent la démocratie et la paix.
"Tous les Maliens veulent seulement la paix, on veut pas de guerre, ni de tiraillements entre les candidats", explique un jeune rencontré dans la rue. "On veut quelqu'un qui pourra gérer notre Mali, c'est tout !". Quel que soit le vainqueur de la présidentielle, il appelle ses compatriotes à l'unité. "Il n'y a pas eu de sabotage, ni de tricherie. Alors que cela soit mon candidat ou un autre, je veux l'accepter. Je ne veux pas que mon pays tombe encore dans le chaos".
Il faudra voir si ce genre de discours tient en cas de victoire du président sortant dès le premier tour, comme le laisse entendre son camp. Les résultats devraient tomber dans les prochains jours, entre mardi et vendredi.
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