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Colère au Maroc après la fuite d'un Koweïtien accusé de viol sur une mineure

Plusieurs affaires de crimes sexuels ont défrayé la chronique ces dernières années dans le royaume.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Manifestation à Casablanca contre le harcèlement sexuel suite à l'agression sexuelle d'une femme dans un bus, en août 2017. (STRINGER / AFP)

Un ressortissant koweïtien jugé au Maroc pour le viol d'une jeune fille de 14 ans s'est enfui du royaume après avoir bénéficié d'une remise en liberté provisoire, selon une ONG marocaine.

Une fuite bien minutée

Placé en détention mi-décembre à Marrakech, l’accusé devait comparaître le 11 février 2020 pour "attentat à la pudeur avec violence" et "exploitation sexuelle". Mais ce jour-là, il n'était pas au rendez-vous. Le ressortissant koweitien avait regagné son pays depuis une dizaine de jours à la faveur d'une remise en liberté provisoire. L'interdiction de quitter le territoire et les engagements pris par son ambassade n'ont pas été respectés. L'homme avait quitté le Maroc quelques heures après sa sortie de prison. 

"Chantage et marchandage"

Les faits se sont déroulés en juillet 2019 dans un appartement à Marrakech. La famille de la victime présumée avait porté plainte cinq mois plus tard, conduisant à  l'arrestation de l'accusé. Mais l'affaire a connu des faits de "chantage et de marchandage", qui ont "poussé la famille à retirer sa plainte", note l'Association marocaine des droits humains (AMDH) qui critique l'intervention en faveur de la liberté provisoire de l'ambassade du Koweït. L’organisation dénonce un "encouragement à l'impunité pour les crimes d'exploitation sexuelle" et "une ingérence dans les affaires judiciaires du pays".

L'ONG s'est constituée partie civile et exige l’extradition du ressortissant koweitien afin qu'il soit jugé lors de la prochaine audience prévue le 17 mars 2020. En attendant, l’affaire suscite une vive polémique dans la presse locale et sur les réseaux sociaux et de nombreuses voix s’élèvent pour demander un renforcement de la législation en matière de crimes sexuels.

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