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Le festival Photomed présente les villes de Méditerranée
Publié le 09/06/2017 11:39
Temps de lecture : 1min
Pour sa 7e édition, le festival Photomed s’agrandit. En plus des expositions présentées à Sanary-sur-Mer (berceau du Festival), à l’Île de Bendor ou à l’Hôtel des Arts de Toulon, celles de Marseille (jusqu’au 13 août) rejoignent cette manifestation dédiée à la photographie méditerranéenne.
14 expositions réparties dans quatre lieux de la cité phocéenne – la Friche la Belle de Mai, le Mucem, la Villa Méditerranée et le FRAC – racontent les villes méridionales.
Depuis l’invention de la photographie, la ville et l’urbanisation ont toujours été des sujets privilégiés pour explorer l’architecture ou la vie des hommes.
Géopolis vous propose de découvrir le travail de quatre photographes sur Alger et Tanger.
«Tanger me frappa comme étant une ville de rêve, riche de scènes typiquement oniriques», écrivait Paul Bowles dans ses «Mémoires d’un nomade». Tout est étrange dans les photographies d’Hicham Gardaf dont «l’atmosphère rappelle celle des tableaux de Hopper (…). Dénuées de théâtralité, elles tendent vers le neutre, se prêtant à de multiples interprétations, ou même vers l’abstraction», précise Guillaume de Sardes, co-commissaire de l’exposition. (Hicham Gardaf)
Son travail, commencé en 2014 sur l’urbanisation des villes et la société marocaine en pleine mutation, a été primé à la Bourse du Talent qui soutient l'émergence et l'accompagnement des jeunes photographes.
Une décennie sépare les photos noir et blanc (2003) et couleurs (2011-2012) du photographe, mais pourtant, tout semble figé. Le temps à Alger semble s’être arrêté. Yves Jeanmougin, natif de Casablanca vivant Marseille, et auteur de nombreuses séries sur le Maghreb, «n’a aucun mal à se couler en ami dans un mode de vie qui est celui de toutes les grandes villes de mer du bassin méditerranéen», là où la mer est toujours omniprésente. (Yves Jeanmougin)
Il a débuté sa carrière de photographe auteur à l’agence Viva en 1973. Sa démarche est essentiellement portée vers l’humain et la cité: Innus au Canada, sous-prolétariat en France, enfants au travail à Naples, communautés de Marseille, Cité radieuse du Corbusier, lieux de mémoire en Algérie, villes de Casablanca et d’Alger, ancien camp d’internement et de déportation des Milles… Il travaille actuellement sur des projets concernant les héritages politiques et culturels: mémoire historique de l’Europe et parcours migratoires et identitaires. (Yves Jeanmougin)
Ce travail ne s’inscrit pas dans une tendance particulière de la photographie contemporaine mais plutôt comme une tentative de renouvellement du genre du documentaire. Rues vides, montagnes russes abandonnées, cariatide décrépite, personnages photographiés de dos, donnent à son regard sur Alger, un caractère nostalgique. Ces photographies réalisées dans la capitale algérienne et ses alentours entre 2009 et 2014, réunies dans un livre «Jardin d’essai» (Filigranes Editions), alternent vues urbaines, portraits et paysages.
(Maude Grübel)
Née d’un père allemand et d’une mère française de Tunisie, elle est diplômée de l’Académie de la Photographie de Munich. Dans ses projets personnels et collectifs, elle mène une réflexion sur notre mémoire intime et sur les relations temporelles. Son travail s’inscrit dans un territoire entre l’Europe et le Maghreb. (Maude Grübel)
Depuis des années, le photographe sillonne l’Algérie, pays dont il est originaire. Sa vision humaniste et très personnelle de la capitale ne montre pas «Alger la blanche sous un
ciel d’azur», mais des no man’s lands péri-urbains, des voies ferrées, des bâtiments abandonnés ou en chantier. Où sommes-nous, de quel côté de la Méditerranée? Le noir et blanc et le flou brouillent nos sensations et notre rapport au temps, au lieu. «Une urbanité fuyante s’accorde à des identités en recherche», dit Guillaume de Sardes. (Franck Déglise)
Il vit et travaille à Marseille depuis 2002. Diplômé de l’université Lyon 2 (études cinématographiques et audiovisuelles et science du langage), intervenant pour des ateliers de pratique photographique, il mène en parallèle sa carrière de photographe en France et en Europe. (Franck Déglise )
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