Cet article date de plus d'un an.

Séisme au Maroc : à Amizmiz, les habitants organisent eux-mêmes l'aide humanitaire

La ville, proche de l'épicentre du séisme, est durement touchée : quasiment aucune maison n'a été épargnée. Dans ce qui ressemble désormais à un camp de réfugiés géant, les habitants vivent dans des tentes installées dans les squares, les jardins et places du village.
Article rédigé par franceinfo - Seddik Khalfy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des personnes dans les décombres du village d'Imi N'Tala, près de l'épicentre du séisme qui a fait plus de 2 100 morts, vendredi 8 septembre au Maroc. (FADEL SENNA / AFP)

Que reste-t-il d'Amizmiz ? Cette petite ville du Maroc, située à 55 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, au pied du Haut Atlas, proche de l'épicentre du tremblement de terre le plus puissant jamais recensé dans le pays, est aujourd'hui en ruine, comme de nombreux villages des alentours.

>> Séisme au Maroc : suivez les dernières informations en direct

Et les secours se font rares, très rares. Réunis par quartier, les habitants des hameaux se retrouvent sous des tentes, et s'organisent tant bien que mal. Pour assurer l'équité de la distribution des dons qu'ils reçoivent, ce sont les jeunes de la ville qui assurent cette tâche. "Comme vous le voyez, tout le monde est dehors, sur cette place, loin du danger. En cas de réplique, on est en sécurité, tient d'abord à préciser Amine, 25 ans, qui s'active sur l'un des camps. Des gens qui connaissent notre association nous apportent des dons. On organise les distributions, car on connaît tout le monde et la part qui revient à chacun", détaille le jeune homme.

Des volontaires venus de tout le pays

Lors de ces distributions, on retrouve pêle-mêle les aides de l'État, comme les tentes, mais aussi les dons en nature de particuliers venus seuls ou en famille. Les entreprises aussi participent : gilet jaune sur le dos, les salariés d'un grand groupe distribuent repas, matelas et couvertures. Parmi eux, Mohamed, qui est venu de Youssoufia, à plus de deux heures de route d'Amizmiz, avec ses collègues : "Nous venons d'El Jadida, de Safi, de Ben Guerir, de Casablanca... Tous les sites des mines de phosphate. On a apporté des tentes, des matelas, des couvertures et des repas", égrene-t-il. 

Mais tous le savent : cette aide est certes bienvenue, mais tous savent qu'ils devront s'armer de patience avant de pouvoir rentrer dans leur maison devenue dangereuse. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.