Ile Maurice : des habitants se mobilisent pour protéger la côte face à la menace de marée noire
Un vraquier transportant 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes d'huile lourde s'est échoué sur un récif de la côte sud-est de l'île. Une fuite d'hydrocarbures fait craindre une catastrophe écologique.
Circonscrire avant qu'il ne soit trop tard. Des milliers de personnes se sont réunies, dimanche 9 août, sur la côte sud-est de l'île Maurice pour protéger leur côte face à la marée noire qui menace de s'écouler des réservoirs du vraquier Wakashio. Des centaines de volontaires s'efforcent de tresser des barrages flottants en chanvre et en tissu afin de circonscrire la nappe de carburant. D'autres, couverts de carburant et d'huile, portant masques et gants de caoutchouc, tentent de ramasser dans des seaux les produits échappés du navire.
#Mauritius: Fière et heureuse d'avoir participé à la confection de bouées de bagasse pour contenir le déversement de fioul. Merci et bravo à tous les volontaires! #MauritiusOilSpill #OilSpill #Ecology pic.twitter.com/I76BaKpg2z
— Lu (@Lucie008) August 9, 2020
Environ 1 000 des 4 000 tonnes de carburant contenus dans les réservoirs du Wakashio se sont déjà déversés en mer, a indiqué à la presse le vice-président de la Mitsui OSK Lines, qui opérait le navire. Le cargo était par ailleurs vide, le carburant en question étant destiné à la propre consommation du navire. Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, qui a déclaré un "état d'urgence environnemental", a convoqué une réunion de crise des autorités concernées.
Floating #booms are used as barriers to contain the #Wakashio #oilspill in #Mauritius #IleMaurice
— zeenat hansrod (@zxnt) August 9, 2020
In BlueBay, Pointed'Esny, Mahebourg area
Booms are made of nylon mesh filled with #sugarcane straws all hand-stitched by #Mauritian volunteers
Empty #plastic bottles used as buoys pic.twitter.com/1WfVk1tNja
Un navire de la marine française, le Champlain, est parti samedi pour Maurice, tandis qu'un avion des forces aériennes devait effectuer deux rotations au-dessus du site du déversement, tous deux équipés d'équipements de lutte antipollution spécialisés et ayant des experts à leur bord. Le Japon a annoncé de son côté l'envoi d'une équipe de six experts. Un porte-parole de Mitsui a toutefois indiqué que leurs efforts pour tenter d'évacuer le carburant par hélicoptère s'étaient heurtés au mauvais temps, et avait aussi empêché la mise en place d'un système flottant de retenue autour du navire.
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