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Français tués au Niger : l'enquête en France confiée à des juges antiterroristes

Les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, ont été assassinés le 9 août avec leur chauffeur et leur guide nigériens par des hommes armés à moto.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un panneau désigne le local de l'ONG Acted à Niamey, au Niger, le 10 août 2020. (BOUREIMA HAMA / AFP)

L'enquête ouverte en France après l'assassinat, le 9 août au Niger, de six humanitaires français et deux Nigériens a été confiée, mardi 25 août, à des juges antiterroristes, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Cette information judiciaire a été ouverte pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, ont été assassinés avec leur chauffeur et leur guide nigériens par des hommes armés à moto alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey où ils étaient basés. Les dépouilles des humanitaires français ont été rapatriées le 14 août.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'attaque semble avoir été "préméditée et préparée", avait appris franceinfo auprès d'une source judiciaire confirmant une information de BFMTV. Elle visait "certainement des Occidentaux", selon cette source.

Un suspect arrêté

Le 19 août, le ministre nigérien de l'Intérieur, Alkache Alhada, a annoncé qu'un suspect avait été arrêté. "Nous sommes actuellement sur des pistes sérieuses, des pistes qui peuvent nous conduire aux auteurs de ces actes (...) Nous avons certaines informations qui nous donnent des indications sur des probables acteurs de ces crimes horribles (...) et nous pensons que ça va nous mener à des résultats positifs", a-t-il alors indiqué.

Agées de 25 à 31 ans, les six victimes françaises avaient été envoyées par l'ONG Acted au Niger, où elles venaient notamment en aide aux populations déplacées alors que la force française Barkhane peine à contenir la menace jihadiste au Sahel en dépit de succès sur le terrain.

Après l'attaque, le ministère français des Affaires étrangères a placé l'ensemble du Niger à l'exception de la capitale Niamey en zone rouge, soit "formellement déconseillée". L'ONG Acted a pour sa part décidé de suspendre temporairement ses activités au Niger.

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