Coup d'état au Niger : la résistance s'organise en exil
On le dit très combatif malgré les circonstances. Retenu depuis deux semaines avec sa femme et son fils dans sa résidence à Niamey, Mohamed Bazoum, qui se considère toujours comme le président légitime du Niger, reste en lien avec une poignée de ministres, du moins ceux qui n'ont pas été arrêtés par les militaires. Plusieurs d'entre eux se trouvent actuellement à l'étranger.
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La Cédéao avait présenté un ultimatum, le 30 juillet, aux militaires au pouvoir, qui s'est achevé lundi. Cette force régionale, qui regroupe 15 pays, s'était alors dite prête à intervenir contre les putschistes. Finalement, aucune intervention militaire n'a été déclenchée. Elle se réunit à nouveau jeudi 10 août à Abuja, au Nigéria.
Des ministres clefs du gouvernement
"Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou est en France, indiquait mercredi Alkache Alhada, le ministre nigérien du Commerce, à RFI. Moi-même et un certain nombre d'autres qui sont fidèles au président de la République Mohamed Bazoum sommes en contact et évidemment, nous continuons le travail que nous devons faire pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans sa fonction présidentielle."
La résistance aux putschistes s'organise autour du ministre nigérien des Affaires étrangères, Massoudou Hassoumi, qui postait au lendemain du putsch un message sur Twitter, appelant "tous les démocrates et tous les patriotes à mettre en échec une aventure aux objectifs funestes", selon ses termes. Autre personnage clé, le ministre de l'Énergie, Ibrahim Yacoubou, se trouve également en exil forcé. Les deux hommes tentent de rallier autour d'eux le maximum de soutiens hors des frontières du Niger.
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