Cet article date de plus de douze ans.

Des banques céréalières pour lutter contre la faim au Niger

L'enchaînement des crises alimentaires au Niger met les agriculteurs dans une situation difficile. Le manque de réserves dû aux mauvaises récoltes est une des causes principales du manque de nourriture. Pour y pallier, 6.000 banques céréalières ont été créées dans de nombreux villages reculés.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le village d'Assakaram bénéficie d'une banque céréalière pour l'aider à surmonter la crise alimentaire. (AFP)

Dans la région de Tanout, en plein milieu du désert, les trois dernières années «n'ont pas répondu à nos besoins, parce que la production n'a pas été bonne», souligne Oumarou, un paysan devant son grenier vide depuis plusieurs semaines. Alors que les premières pluies ont eu lieu quatre jours plus tôt, il plante ses semences de mil. En 2012, il a pu rester dans son village d'Assakaram, grâce à un programme d'aide agricole.

Créé par des ONG internationales, il a permis la mise en place de banques de stockage de céréales pour éviter une augmentation des prix. Une initiative aidée par le Programme alimentaire mondial et la Croix-Rouge.

 

AFP, le  5 juin 2012



«On achète les céréales en période de récolte, lorsque le prix sur le marché est abordable», indique Moutari Aboubacar, un des coordinateurs du programme. Les céréales sont stockées puis revendues aux villageois durant les périodes les plus difficiles, à un prix qui ne subit qu'une «infime augmentation», ajoute-t-il.

Les distributions sont organisées par les villageois eux-mêmes, réunis en conseil. Une façon d'éviter que la faim ne fasse fuir les habitants. Au Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, 6 millions de personnes sont menacées par une nouvelle crise alimentaire.
Oumarou vit seul avec sa femme, leur fils est parti chercher du travail en Libye voisine.

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