Coup d'Etat au Niger : le président Mohamed Bazoum, séquestré, a reçu la visite de son médecin
Ce qu'il faut savoir
Le président nigérien Mohamed Bazoum a reçu la visite de son médecin samedi 12 août, selon un de ses conseillers, alors que les inquiétudes concernant ses conditions de détention se multiplient. Le médecin "a également apporté à manger" au président renversé par le coup d'Etat militaire du 26 juillet, ainsi qu'à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé un proche du président déchu. "Il va bien au vu de la situation", a-t-il ajouté. Selon l'une de ses filles, le président nigérien et son épouse n'ont plus accès ni à l'eau, ni à l'électricité, a-t-elle relaté dans une interview au Guardian.
>> Ce direct est désormais terminé.
Une délégation religieuse nigériane à Niamey pour une médiation. Des chefs religieux musulmans nigérians sont arrivés samedi à Niamey pour rencontrer des responsables du régime militaire. Dirigés par le Sheikh Bala Lau, le chef d'Izala, un mouvement islamique d'inspiration salafiste, ils ont été reçus par le Premier ministre civil - Ali Mahaman Lamine Zeine - d'un gouvernement fraîchement nommé par le régime militaire, selon l'Agence de presse Nigérienne (ANP). Une source proche de la délégation a confirmé à l'AFP cette "mission de médiation" menée avec l'accord du président nigérian Tinubu, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), pour "apaiser les tensions créées par la perspective d'une intervention militaire de la Cedeao".
Les Etats-Unis regrettent le refus de libérer la famille du président renversé. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est dit "consterné", vendredi, par le refus des dirigeants militaires au Niger de libérer, en "signe de bonne volonté", la famille du président renversé Mohamed Bazoum. Il est retenu avec son épouse et leur plus jeune fils, âgé de 20 ans, dans l’enceinte du palais présidentiel de Niamey depuis un peu plus de deux semaines.
Manifestation pro-militaires près de la base française. Des milliers de partisans des militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont crié vendredi leur colère contre la France et les pays ouest-africains de la Cedeao. Ces derniers prévoient le déploiement d'une force pour rétablir le président Mohamed Bazoum. "A bas la France, à bas la Cedeao", ont scandé les manifestants lors d'un rassemblement qui s'est tenu, dans le calme, près de la base française à Niamey.
Le Burkina Faso suspend une radio qu'elle considère pro-Bazoum. Le gouvernement du Burkina Faso issu d'un coup d'Etat a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" Radio Oméga, l'une des plus écoutées du pays, après la diffusion jeudi d'un entretien "émaillé de propos injurieux à l'encontre des nouvelles autorités nigériennes". Cette décision fait suite à la diffusion d'un entretien avec le porte-parole d'un mouvement récemment créé au Niger qui souhaite rétablir le président Mohamed Bazoum.