Cet article date de plus d'un an.

Niger : Emmanuel Macron a tenu "un discours de fermeté et de clarté", salue l'ambassadrice du Niger à Paris

Aïchatou Boulama Kané se réjouit du soutien affiché de la France au président renversé Mohammed Bazoum.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aïchatou Boulama Kané, ambassadrice du Niger à Paris, le 16 octobre 2019. (ERIC BARADAT / AFP)

Le discours d’Emmanuel Macron sur la situation au Niger est "un discours de fermeté" et "une confirmation de la position de la France depuis le début", a commenté mardi 29 août sur franceinfo Aïchatou Boulama Kané, ambassadrice du Niger à Paris.

Emmanuel Macron a salué lundi le travail des diplomates français qui travaillent dans des conditions difficiles, citant en particulier la situation au Niger où l'ambassadeur, Sylvain Itté, est toujours en poste, bien que les militaires ayant pris le pouvoir aient demandé son départ. "C’est un discours de fermeté. C’est une confirmation de la position de la France depuis le début. C’est une constance, une clarté, une cohérence dans l’engagement", a souligné l'ambassadrice du Niger à Paris, restée fidèle au président renversé Mohammed Bazoum.

Mohammed Bazoum est "relativement en bonne santé, même s’il est séquestré, sans eau, sans électricité"

L'Union européenne a exprimé lundi son "plein soutien" à l'ambassadeur de France au Niger. Mais la France apparaît néanmoins bien seule. Toutefois, selon Aïchatou Boulama Kané, "le ressenti que nous avons c’est que cette ligne de fermeté est aussi affirmée par les autres pays occidentaux : l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis. La fermeté, c’est d’insister sur le fait qu’il faut libérer le président renversé Mohammed Bazoum et le réintégrer dans ses prérogatives présidentielles." Elle assure que Mohammed Bazoum est "relativement en bonne santé, même s’il est séquestré, sans eau, sans électricité avec un minimum pour vivre. Mais face à cela, il fait preuve de détermination et de courage."

Elle décrit les putschistes, qui se sont emparés du pouvoir au Niger le 26 juillet, comme des personnes "déterminées" mais assure que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) poursuit ses actions. "Plus le temps passe, plus ses menaces sont crédibles. Les sanctions que la Cédéao ont adoptées sont en cours et sont assez difficiles. Nous n’avons aucune raison que son agenda soit abandonné. Nous sommes donc tous à l’écoute de ce qu’elle aura à mettre en œuvre", conclut-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.