Niger : la stratégie française mise à mal
Des slogans anti-France et des drapeaux français brûlés. Le coup d’Etat au Niger est un révélateur, celui des intérêts qui se jouent dans ce tremblement de terre politique. Militaire d’abord. La France a noué un partenariat stratégique avec Mohamed Bazoum. Paris a 1 500 hommes sur place pour contrer la menace jihadiste. Une configuration qui a permis aux putschistes de faire de la France une cible de choix dans leur communication. Autre intérêt pour la France, l’uranium. Des mines sont encore exploitées dans le nord du pays.
Une instabilité politique favorable aux jihadistes
Si son importance pour l’hexagone décline depuis quelques années, 15% des importations françaises viendraient du Niger selon l’observatoire du nucléaire. Avec ce coup d’Etat, la France craint que les militaires au pouvoir ne se tournent vers d’autres partenaires, en particulier la Russie, puissance montante dans la région et sur le continent. D’autant que Moscou entretient une position ambiguë, confirmée par son soutien tout relatif au président déchu Mohamed Bazoum. Les jihadistes pourraient être les grands gagnants de l’instabilité politique.
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