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Niger : le régime militaire n'exclut pas de "futures relations" avec la France, à ses conditions

"Nous sommes dans les préparatifs en vue" du départ des militaires français, a aussi affirmé le général Tiani, une semaine après l'annonce de retrait d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Des officiers de la police nationale du Niger devant l'ambassade de France à Niamey, le 28 août 2023. (AFP)

Une semaine après l'annonce par Emmanuel Macron du départ de l'ambassadeur français et des troupes tricolores du Niger, le général Abdourahamane Tiani veut mener la danse diplomatique entre les deux pays. "Le peuple nigérien va désormais dicter les futures relations avec la France", a martelé le chef du régime militaire issu d'un coup d'Etat, samedi 30 septembre dans la soirée, à la télévision nationale. 

L'ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, est déjà rentré à Paris mercredi. Les quelque 1 500 militaires français, eux, seront tous rentrés "d'ici la fin de l'année", a promis Emmanuel Macron. Le régime nigérien avait ordonné l'expulsion du diplomate et dénoncé des accords de coopération militaire avec Paris, répétant vouloir le retrait des troupes françaises. "Nous sommes dans les préparatifs en vue de leur départ", a affirmé le général Tiani. Depuis son arrivée au pouvoir le 26 juillet, Niamey est engagé dans un bras de fer avec la France, qui ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger.

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"Comme [les Français] étaient là pour combattre le terrorisme et qu'ils ont unilatéralement arrêté toute coopération (...) leur séjour au Niger est arrivé à son terme", a déclaré Abdourahamane Tiani. "Ils ont dit qu'ils étaient venus pour aider à éradiquer le terrorisme. Non seulement ils n'ont pas chassé les terroristes, mais les terroristes sont de plus en plus nombreux", a-t-il déploré. Sept soldats ont été tués jeudi dans l'ouest du Niger lors d'une attaque de jihadistes présumés, avait annoncé le nouveau ministre de la Défense

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