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Niger: les militaires ouest-africains se tiennent prêts à intervenir contre les putschistes

Les contours d'une "éventuelle intervention militaire" contre la junte nigérienne ont été "définis", a annoncé un responsable de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le commissaire chargé des Affaires politiques et de la sécurité de la  Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest, Abdel-Fatau Musah, à Abuja, au Nigeria, le 2 août 2023. (KOLA SULAIMON / AFP)

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se prépare à l'éventualité d'une intervention militaire au Niger, contre les putschistes. "Tous les éléments d'une éventuelle intervention ont été élaborés" à l'occasion d'une réunion des chefs d'état-major des pays du bloc ouest-africain, à Abuja, au Nigeria, a déclaré vendredi 4 août le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah. Selon lui, ils ont notamment évoqué "les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force."

"La Cédéao ne va pas dire aux putschistes quand et où nous allons frapper", a-t-il poursuivi, évoquant une "décision opérationnelle qui sera prise par les chefs d'Etat" du bloc.

Les putschistes avaient auparavant promis une "riposte immédiate" à "toute agression" du bloc ou d'un de ses pays. Plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, s'étaient dites auparavant prêtes à envoyer des soldats.

La voie diplomatique privilégiée

Le 30 juillet, en imposant de lourdes sanctions à Niamey quatre jours après le coup d'Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, la Cédéao avait donné sept jours aux putschistes, soit jusqu'à lundi 7 août, pour rétablir dans ses fonctions le président démocratiquement élu, sous peine de d'utiliser "la force".

A deux jours de la fin de l'ultimatum, Abdel-Fatau Musah a toutefois assuré vendredi que le bloc ouest-africain continuait à privilégier la voie diplomatique pour résoudre la crise, même si la délégation de la Cédéao envoyée dans la nuit de jeudi à vendredi à Niamey en est repartie au bout de quelques heures seulement. Conduite par l'ex-président nigérian Abdulsalami Abubakar, elle n'a pu rencontrer ni le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé.

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