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Niger : "On attend des putschistes qu'ils libèrent le président Bazoum", déclare un de ses proches qui témoigne de ses conditions de détention

Le président nigérien Mohamed Bazoum est toujours retenu par les militaires, "privé de liberté" avec "l'électricité coupée", précise ce jeudi sur franceinfo Oumar Moussa, son directeur de cabinet adjoint.
Article rédigé par franceinfo
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Mohamed Bazoum, le 2 mai 2023, à Niamey, au Niger. (ISSOUF SANOGO / AFP)

"On attend des putschistes qu'ils libèrent le président" Bazoum, déclare Oumar Moussa, directeur de cabinet adjoint du président nigérien Mohamed Bazoum, sur franceinfo jeudi 17 août, trois semaines après le coup d'Etat au Niger. Le président Bazoum a été chassé du pouvoir et remplacé par une junte militaire, le 26 juillet. Il est toujours retenu par les militaires, "privé de liberté" avec "l'électricité coupée", précise ce jeudi matin Oumar Moussa sur franceinfo, qui y voit une "prise d'otage".

>> Coup d'Etat au Niger : que sait-on des conditions de détention du président Mohamed Bazoum, renversé par la junte ?

Le président Mohamed Bazoum "maintient la forme, il maintient le cap et il tient à un retour à l'ordre constitutionnel", assure son directeur de cabinet adjoint. "Même si on continue à faire des pressions sur lui pour signer une quelconque démission, ça ne sera pas le cas", affirme-t-il.

Le coup d'Etat ne va "aboutir à rien"

Oumar Moussa estime que le coup d'Etat "ne va aboutir à rien" et que les putschistes "seront contraints finalement de s'asseoir à la table des négociations". Le responsable politique se dit "convaincu, vu la panique qui règne à leur niveau, qu'ils ne souhaitent pas qu'il y ait une intervention militaire".

Les chefs d'état-major des armées de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) se réunissent au Ghana, jeudi et vendredi, pour discuter d'une éventuelle intervention armée au Niger. "C'est une intervention banale pour la Cedeao puisqu'elle a déjà existé dans d'autres pays comme la Gambie", souligne Oumar Moussa pour qui le recours à la force reste "toujours une dernière option". Les Etats d'Afrique de l'Ouest semblent encore privilégier la voie du dialogue et de la diplomatie.

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