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"On est contents d'être revenus..." : les premiers ressortissants français évacués du Niger ont atterri cette nuit à Roissy

Le premier avion rapatriant du Niger des ressortissants français et d’autres nationalités a atterri mercredi aux alentours de 2h30 du matin sur le tarmac de l’aéroport de Paris Roissy-Charles-de-Gaulle. Ils confient à franceinfo leur soulagement après leur évacuation.
Article rédigé par franceinfo - Jules Brelaz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les personnes évacuées du Niger arrivent à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle de Roissy-en-France, près de Paris. (LOU BENOIST / AFP)

C‘est sous une pluie battante et une nuit noire que les premiers ressortissants français évacués du Niger ont posé le pied sur le tarmac de l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle mercredi 2 août aux alentours de 2h30 du matin, une semaine après qu'un coup d'État a renversé la semaine dernière à Niamey l'un des derniers dirigeants pro-occidentaux dans le Sahel ravagé par les djihadistes.

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Au sortir du Terminal 3, les 262 personnes, dont une douzaine de bébés, embarquées à bord de l'Airbus A330 affrêté par l'armée française, sont accueillies par la Croix Rouge, le Samu médico-social et une forêt de micros et de caméras. Avec ses deux sacs sous les bras, Charles est soulagé : "Cela s'est très bien passé, c'était très bien organisé !, indique-t-il. C'était le premier vol, donc on est contents d'être revenus…"

"On est un peu malheureux de laisser le Niger dans cette situation de prise d'otages, davantage que de putsch. Et nous qui y sommes assez attachés, on va suivre cela avec attention..."

Charles

à franceinfo

Certains poussent une valise, d’autres comme Bernard n’ont qu’un sac sur le dos : "Pour ma part, deux ordinateurs, deux tee-shirts, deux paires de chaussettes et une brosse à dents, énumère-t-il. Le reste, je l'ai laissé là-bas." Bernard était en mission au Niger pour l’Union européenne, mais parmi les évacués se trouvent aussi des familles qui étaient en vacances à Niamey.

Après les inquiétudes, le soulagement

"On est très contents de cette évacuation, parce qu'à un moment donné, on avait vraiment l'incertitude de la sécurité...", souligne Raïssa, qui marche derrière son fils Constant, âgé de 10 ans. "Tout le monde s'inquiétait !, complète ce dernier. Il y a eu des manifestations contre la France. Ça fait mal... Mais là on est rentrés et je suis content..."

Parmi ces évacués, une large majorité de Français, dit l’envoyé du Quai d’Orsay à Roissy, mais on croise aussi des Nigériens, des Portugais, des Belges, des Ethiopiens, des Libanais. Certains disent leur reconnaissance envers la France, à l’image d’Huguette, qui habite à Abidjan en Côte d’Ivoire : "On se sent très bien ! On remercie le président de la République et son gouvernement de penser à nous. Maintenant, on est là, c'est le plus important, on peut rejoindre nos familles."

"On est pas sûrs que ça aurait pu dégénérer"

Retrouvailles pour les uns, petite nuit à l’hôtel pour les autres. Certains confient être presque surpris par la précipitation de l’évacuation. "À Niamey, Il n'y a pas de tension particulière en ville, il n'y a pas de stress particulier. La population vaque à ses occupations, il n'y a pas de menace particulière...", assure Bernard. "On est pas sûrs que ça aurait pu dégénérer, ajoute Charles, mais c'est toujours bien d'être rentrés. On verra dans les jours et semaines prochaines comment ça va évoluer là-bas."

Et derrière l’inquiétude des grands, l’insouciance des enfants : "On va profiter de ces derniers jours de vacances avant de reprendre la rentrée !", se réjouit Constant, dont la maman retient son souffle pour ses amis restés au Niger.

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