Nigeria : des dizaines d'élèves enlevés par des hommes armés dans une école début mars ont été libérés, annoncent les autorités
Ils sont libres. Près de 140 élèves, enlevés le 7 mars par des hommes armés dans une école du nord-ouest du Nigeria, ont été libérés, ont annoncé, dimanche 24 mars, les autorités locales. "Les écoliers de Kuriga qui avaient été enlevés ont été libérés sains et saufs", a déclaré le gouverneur de l'État de Kaduna, sans préciser comment ils ont été libérés. "C'est un jour de joie", s'est-il félicité dans un communiqué.
"Les 137 otages – 76 filles et 61 garçons – ont été secourus dans l'Etat de Zamfara et seront remis au gouvernement de l'Etat de Kaduna", où ils avaient été enlevés, a précisé le porte-parole de l'armée, selon lequel l'ensemble des captifs ont été secourus. Le nombre de victimes avait précédemment été estimé entre 200 et 250 par les enseignants et les villageois. Cependant, les bilans sont souvent revus à la baisse au Nigeria avec le retour chez eux de villageois qui avaient fui les attaques, mais n'en avaient pas été victimes.
Des enlèvements massifs contre des rançons
Les kidnappings de masse sont fréquents au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, où les bandits, adeptes des enlèvements contre rançon, ciblent régulièrement les écoles, les lieux de cultes ou les autoroutes. Néanmoins, l'enlèvement de ces élèves dans le village de Kuriga constituait l'une des plus importantes attaques de ce type depuis des années. Il a déclenché une opération de recherche de grande ampleur et un tollé national contre l'insécurité au Nigeria. Les ravisseurs avaient ensuite exigé le paiement d'une importante rançon.
D'autres kidnappings ont eu lieu en mars : plus de 100 personnes ont été enlevées dans le nord-ouest du Nigeria lors de deux attaques distinctes dans l'Etat de Kaduna. En réaction, le haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l'homme s'est déclaré "horrifié" et a appelé les autorités à briser le cycle de l'impunité en menant "des enquêtes rapides, approfondies, impartiales".
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