La France va augmenter ses effectifs militaires au Sahel pour lutter contre Boko Haram
"Nous n'avons pas la volonté d'intervenir dans le combat [contre Boko Haram], mais nous sommes dans le soutien", a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Est-ce le début d'une guerre contre le groupe islamiste Boko Haram ? La France a décidé d'augmenter ses effectifs militaires au Sahel en raison des tensions liées au groupe nigérian Boko Haram autour du lac Tchad, a annoncé, mercredi 11 mars le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"On va légèrement augmenter notre chiffre sur [l'opération] Barkhane, on le diminue par ailleurs sur Sangaris [en Centrafrique], pour nous donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, sans donner de chiffres.
"Pas de volonté d'intervenir dans le combat"
La force Barkhane, déployée sur cinq pays (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), compte actuellement 3 000 hommes. "Nous n'avons pas la volonté d'intervenir dans le combat [contre Boko Haram], mais nous sommes dans le soutien" logistique (notamment en carburant) et en renseignement aux forces tchadiennes, nigériennes et camerounaises engagées sur le terrain, a souligné le ministre de la Défense.
"Ce qui est rassurant sur Boko Haram, c'est qu'il y a une vraie volonté des pays concernés de s'organiser entre eux et de mener le combat. C'est un élément nouveau qu'on apprécie", a relevé Jean-Yves Le Drian. Barkhane, qui a pris le relais de l'opération Serval au Mali, a pour mission de démanteler les flux jihadistes transfrontaliers afin de garantir une plus grande stabilité dans la région.
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