Cet article date de plus de trois ans.

Niger : au moins seize soldats tués dans une attaque de Boko Haram

Une cinquantaine de terroristes ont par ailleurs été neutralisés dans une attaque qui a eu lieu à proximité du Nigeria, où le groupe jihadiste sème la terreur dans le nord du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soldats nigériens à l'entrée de l'aéroport de Diffa, dans le sud-est du Niger, le 23 décembre 2020. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Nouvel attentat meurtrier de Boko Haram. Au moins seize soldats ont été tués lors d'une attaque menée mardi par le groupe jihadiste à Baroua, une localité du sud-est du Nigera annoncé mercredi 25 août le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indatou, dans un communiqué transmis à l'AFP. L'attaque a eu lieu à proximité du Nigeria, où Boko Haram sème la terreur dans le nord du pays.

Le bilan provisoire fait état de seize morts et neuf blessés au sein de l'armée du Niger, alors qu'une "cinquantaine de terroristes" ont été neutralisés" et "une quantité importante d'armes et de munitions de différents calibres saisies" chez Boko Haram, selon le gouvernement nigérien.

Cet attentat est le premier à viser Baroua  une localité riveraine du Lac Tchad  depuis le retour en juin de plus de ses 6 000 habitants qui avaient fui les atrocités des jihadistes en 2015. Selon les autorités locales, entre juin et juillet, plus de 26 000 personnes qui ont fui ces violences ont été reconduites dans 19 villages, dont Baroua. La sécurité avait été "renforcée" autour de ces villages, avaient-elles affirmé.

La troisième attaque en un mois

Début août, la présidence du Niger avait annoncé son intention de construire une base aérienne pour renforcer sa lutte contre les groupes jihadistes dans la région de Diffa. Un territoire qui abrite 300 000 réfugiés nigérians et déplacés internes, chassés par les exactions des jihadistes du groupe nigérian Boko Haram et de sa branche dissidente du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), selon l'Organisation des nations unies.

Au moins 37 civils, dont une dizaine de femmes et d'enfants, avaient été massacrés le 16 août lors de l'assaut contre un village de l'ouest du pays par des hommes armés venus à moto. Le 31 juillet, quinze militaires avaient eux été tués dans une embuscade tendue dans le département de Torodi, dans le sud-ouest du Niger.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.