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Nigeria : au moins 185 personnes enlevées par Boko Haram

Les assaillants ont aussi tué 32 personnes à Gumsuri, dans l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection, et dans la région de Chibok, où le mouvement islamiste armé avait enlevé plus de 200 lycéennes en avril.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, dans une vidéo rendue publique par le groupe islamiste armé, le 9 novembre 2014. ( BOKO HARAM / AFP)

Boko Haram a encore frappé. Le groupe islamiste armé a enlevé au moins 185 personnes lors de l'attaque du village de Gumsuri, dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé, jeudi 18 décembre, des responsables et le chef d'une milice locale.

Lors de l'assaut, 32 personnes ont également été tuées à Gumsuri, ville de l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection, et dans la région de Chibok. C'est dans cette zone que Boko Haram avait enlevé plus de 200 lycéennes en avril, lançant le mouvement international #Bringbackourgirls.

Femmes, enfants, garçons et filles

Selon les deux responsables locaux interrogés, une liste des personnes disparues a été établie par les chefs traditionnels du village, avec les familles des victimes. De son côté, un chef de milice affirme que 191 femmes et enfants, garçons et filles, ont été pris en otage.

Lors du raid, les islamistes ont fait monter les otages à bord de camions et les ont emmenés dans la forêt de Sambisa, un de leurs fiefs, selon les responsables locaux.

Ni réseau téléphonique, ni route importante

Gumsuri, le village victime de l'attaque, se trouve à environ 70 km au sud de Maiduguri, sur la route qui relie la capitale de l'Etat de Borno à Chibok. Quatre jours ont été nécessaires avant que les informations sur cet assaut ne commencent à circuler. La faute, notamment, à  l'absence quasi-totale de réseau de téléphonie mobile. Les routes sont également en très mauvais état dans cette région.

La zone est si déserte que ceux qui sont parvenus à fuir au moment de l'attaque n'ont pas pu se rendre directement à Maiduguri. Ils ont raconté avoir dû parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans la direction opposée pour rejoindre un axe plus important et rejoindre la capitale provinciale.

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