Nigeria : au moins deux morts dans l'attaque de bureaux de vote dans le nord-est du pays
L'attaque s'est déroulée dans l'Etat de Gombe, une région souvent ciblée par les islamistes de Boko Haram.
Les élections présidentielles et législatives nigérianes sont déjà endeuillées. Au moins deux personnes ont été tuées samedi 28 mars dans l'attaque de deux bureaux de vote dans le nord-est du Nigeria, peu après leur ouverture des bureaux de vote. Des hommes armés ont attaqué les villages de Birin Bolawa et Birin Funali, dans l'Etat de Gombe, souvent ciblés par les islamistes par le passé.
Selon Reuters, une seconde attaque se serait déroulée dans l'Etat de Yobe, à Ngalda. Au moins quatre autres personnes seraient mortes, selon une source policière sur place.
Dans le bureau de vote attaqué dans l'Etat de Gombe, "nous avons entendu les assaillants crier: 'On ne vous avait pas dit de rester à distance de l'élection ?'", a rapporté un responsable local de la Commission électorale indépendante (Inec) sous couvert d'anonymat. Abubakar Shekau, le chef du groupe islamiste armé Boko Haram, avait menacé, le mois dernier, de faire échouer le processus électoral, qu'il considère comme "non conforme à l'Islam", dans une vidéo postée sur Twitter.
"Ils ont mis le feu à tout le matériel électoral"
Selon le responsable de l'Inec, les hommes armés sont arrivés dans le village de Birin Bolawa vers 8H30 (7H30 GMT) à bord d'un pick-up, le visage recouvert d'un chèche, juste après l'ouverture du bureau de vote. Un électeur a été tué par balles et d'autres ont pris la fuite. "Ils ont mis le feu à tout le matériel électoral qu'on a abandonné en fuyant", a-t-il précisé.
Selon Karim Jauro, un habitant du village de Birin Fulani, une seconde attaque a eu lieu vers 9h15. "Dès que les gens les ont vus, ils se sont mis à courir, mais les hommes armés ont ouvert le feu sur le bureau de vote, tuant un homme", a-t-il expliqué à l'AFP. Comme dans le village précédent, tout le matériel électoral a été brûlé. "Nous sommes persuadés qu'il s'agit de Boko Haram, comme ils ont demandé aux gens de ne pas participer aux élections", a ajouté cet habitant.
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