Tchad, les "retournés"
On les appelle "les retournés". Au Tchad, ils sont des milliers de réfugiés à être revenus dans leur pays d'origine, après avoir fui le Niger et ses violences. Notamment celles de Boko Haram.
Al Lamine est ce qu'on appelle un "retourné".
il est de antionalité tchadienne, mais il a passé toute sa vie au Niger.
Suite aux attaques de Boko Haram sur le territoire nigérien en 2017, il a fui au Tchad, son pays d'origine ...qu'il ne connaît pas.
"Nous sommes nouveaux ici au Tchad. Nous avons grandi au Niger et nous ne connaissons personne ici. Le seul endroit que nous connaissons, c'est ce camp dans lequel le gouvernement tchadien nous a installés."
Comme Alamine, d'autres retournés tchadiens brandissent des papiers nigériens, pour revendiquer un statut de réfugié. Un statut que l'Etat tchadien refuse pour l'instant de leur accorder.
Actuellement, les 4680 retournés de Dar el kher manquent de tout. Parmi eux, Halima, et ses 7 enfants
"Nous, on envie les femmes du camp de Dar es Salaam parce qu'elles ont un centre de santé à côté, leurs enfants peuvent aller à l'école. Elles ont aussi l'aide de toutes les ONG qui interviennent à Dar es Salaam. Et nous, on les envie vraiment."
En raison de la situation sécuritaire dans la région du Lac Tchad, le retour vers le niger n'est pas vraiment envisageable. Une véritable catastrophe pour les 20.000 retournés tchadiens, qui vivent dans des conditions ultra précaires.
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