Une première attaque de Boko Haram au Tchad fait au moins 5 morts
Ils ont attaqué le village de Ngouboua, sur la rive du lac Tchad, non loin de la frontière nigériane, tuant au moins cinq personnes.
Les islamistes nigérians de Boko Haram ont mené leur première offensive connue en territoire tchadien. Dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 février, ils ont attaqué le village de Ngouboua, sur la rive du lac Tchad, non loin de la frontière nigériane. Selon une source sécuritaire, citée par l'AFP, au moins cinq personnes ont été tuées. L'agence Reuters et la radio RFI évoquent pour leurs parts une dizaine de victimes.
Ce village, qui fait face à la ville nigériane de Baga, abritent notamment 7 000 réfugiés nigérians qui avaient pour la plupart fui les attaques de Boko Haram au Nigeria depuis début janvier. Il s'agit de la première attaque du groupe islamiste nigérian sur le sol tchadien depuis que N'Djamena a déployé le 16 janvier des troupes au Cameroun et au Niger, aux frontières avec le Nigeria.
Les assaillants repoussés par l'aviation tchadienne
Les combattants de la secte islamiste ont utilisé des pirogues à moteur pour traverser le lac Tchad à partir du Nigeria, afin de rejoindre le village aux environs de trois heures du matin. Quatre civils, dont le chef de canton de Ngouboua, et un militaire ont été tués pendant cet assaut. Les deux tiers du village ont été incendiés. L'aviation tchadienne est ensuite entrée "en action" et a détruit toutes les embarcations des assaillants, selon la source sécuritaire citée. "Les insurgés sont actuellement poursuivis", indique RFI.
"Nous n'avons pas encore beaucoup de détails, les autorités [tchadiennes] sont en train d'arriver sur place", a indiqué le représentant adjoint du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), Mamadou Dian Balde.
Les islamistes avaient déjà lancé la semaine précédente de premières attaques meurtrières au Niger, où 109 combattants de Boko Haram, quatre militaires et un civil ont été tués dans le sud, près de la frontière avec le Nigeria. En revanche, ce bilan officiel pourrait être en fait plus lourd, estiment des observateurs.
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