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17 octobre 1961: Macron invite la France à regarder le passé «en face»

Le président Emmanuel Macron appelle la France à regarder son passé «en face» pour avancer vers «un avenir apaisé avec l'Algérie» à l'occasion du 57e anniversaire de la répression meurtrière, par la police française, d'une manifestation d'Algériens à Paris.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le 17 octobre 1997, deux personnes jettent un mannequin dans la Seine du pont Saint-Michel à Paris, lors d'un rassemblement en souvenir des Algériens tués par la police lors d'une manifestation le 17 octobre 1961. (JOEL ROBINE / AFP)

Le 17 octobre 1961, plusieurs milliers d'Algériens sont appelés à manifester pacifiquement à Paris par le Front de libération nationale (FLN). Les interventions des forces de l'ordre sont extrêmement violentes, faisant plusieurs dizaines de morts – les estimations divergent – et des centaines de blessés. Ce «fut le jour d'une répression violente de manifestants algériens», écrit Emmanuel Macron sur Twitter.
 
«La République doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant. C'est la condition d'un avenir apaisé avec l'Algérie et avec nos compatriotes d'origine algérienne», ajoute-t-il.


Un collectif, comprenant notamment l'Association du 17 Octobre contre l'oubli, l'Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre et l'Association contre le colonialisme aujourd'hui, avait appelé Emmanuel Macron à consentir «un geste symbolique de reconnaissance et de condamnation» contre un «crime d'Etat».


Le président ne retient pas ce terme (crime d'Etat), à l'instar de son prédécesseur François Hollande qui, en 2012, avait rendu hommage à la mémoire des victimes en affirmant que la République reconnaissait avec «lucidité» la «sanglante répression» du 17 octobre 1961. 

La déclaration d'Emmanuel Macron s'inscrit dans la volonté du nouvel exécutif d'accomplir «un travail de vérité» sur la guerre d'Algérie (1954-1962) afin de «réconcilier les mémoires». Pour aller dans ce sens, le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron a reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la mort «sous la torture» de Maurice Audin, un mathématicien communiste et anticolonialiste arrêté le 11 juin 1957 pendant la bataille d'Alger.

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