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Afrique du Sud: fin de partie pour le clan Gupta?
Le ciel s’assombrit au-dessus de la riche famille Gupta. Selon la presse sud-africaine, un mandat d’arrêt est même prêt pour l’un des trois frères, hommes d’affaires sulfureux liés à Jacob Zuma et à son fils. Est-ce le début d’inculpations en cascade?
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Le mandat d’arrêt est prêt, à en croire le City Press. Les Hawks, l’unité spéciale de la police, n’attendent plus que la signature du procureur pour intervenir. Un des trois frères Gupta est dans le collimateur ainsi que des associés de la famille, croit savoir la presse.
Les Gupta, une famille d’origine indienne, sont arrivés en Afrique du Sud au début des années 90. Les frères implantent d’abord une filiale de l’entreprise familiale spécialisée dans l’informatique. La réussite est au rendez-vous. C’est le début de la success story. Les trois frères vont alors dessiner un empire qui s’étend à l’immobilier, l’industrie minière, l’aviation. En 2010, ils s’intéressent aux médias et créent un quotidien. Selon Jeune Afrique, les revenus annuels du conglomérat s’élèvent à 289 millions d’euros.
Très tôt, ils se rapprochent de Jacob Zuma. Quand celui-ci est élu président en 2009, sa fille puis son fils intègrent l’empire Gupta. Duduzane Zuma dirige aujourd’hui Mabengela investissement à côté de Rajesh Gupta. Le fils Zuma possèderait 45% des parts de la société holding du groupe Gupta.
Très vite, les accusations de collusion entre les Gupta et Jacob Zuma se sont fait entendre. La famille choisirait même les ministres évoluant dans son champ d’activité. Ainsi, ils auraient proposé à une députée de l’ANC, Vytjie Mentor, le ministère des Transports. Celle-ci devait, en retour, lâcher une desserte aérienne assurée par la compagnie publique, au profit de la compagnie des Gupta.
Mais les accusations avaient beau pleuvoir rien ne semblait pouvoir arrêter la marche des Gupta. Cette fois, c’est une affaire de corruption au sein de la compagnie nationale d’électricité, qui pourrait faire tomber le clan. Car un élément essentiel a changé. Le pouvoir de Jacob Zuma vacille. Il ne dirige plus l’ANC et ses jours à la tête de la Nation arc en ciel sont comptés.
La justice aurait donc les mains libres pour enquêter. A moins que ce ne soit que de fausses informations et des supputations d’une presse qui rêve de voir Jacob Zuma en prison.
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