Crise politique en Tunisie : le principal parti au Parlement veut des élections anticipées
En moins de deux jours, le président Saïed a ordonné la suspension des travaux du Parlement pour un mois, limogé le chef du gouvernement Hichem Mechichi et s'est octroyé le pouvoir exécutif.
Ce qu'il faut savoir
La principale formation politique au Parlement tunisien a proposé, mardi 27 juillet, des élections anticipées après le coup de force du président Kaïs Saïed qui a notamment suspendu l'Assemblée et limogé le Premier ministre, dimanche. Suivez notre direct.
L'Union européenne appelle au retour rapide de "la stabilité institutionnelle". Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé, mardi, au "rétablissement de la stabilité institutionnelle dans les meilleurs délais" en Tunisie.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a téléphoné lundi au président tunisien, Kaïs Saïed. Le chef de la diplomatie américaine a "encouragé le président Saïed à respecter les principes démocratiques et les droits humains qui sont au fondement de la gouvernance en Tunisie", a déclaré un porte-parole du département d'Etat.
Paris appelle à "préserver les acquis démocratiques" du pays. La France souhaite "le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions" en Tunisie, a déclaré lundi la diplomatie française. La France "appelle également l'ensemble des forces politiques du pays à éviter toute forme de violence et à préserver les acquis démocratiques du pays", a ajouté la porte-parole du Quai d'Orsay.
Les décisions du président sont constitutionnelles, selon un puissant syndicat. L'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), influente centrale syndicale, a implicitement soutenu, lundi, la suspension du Parlement par Kaïs Saïed, estimant que ses décisions étaient "conformes" à la Constitution, tout en appelant à la poursuite du processus démocratique.