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En Israël, Netanyahu veut expulser les migrants africains

Le Premier ministre israélien ne veut pas des migrants africains en Israël. Il a affirmé que les quelque 38.000 migrants venus d'Afrique doivent partir. Benjamin Netanyahu considère que ces derniers ne sont pas des «réfugiés». Conséquence: Israël pourrait modifier la loi qui exige que le migrant soit volontaire pour être expulsé.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Benjamin Netanyahu lors de sa visite dans le sud de Tel Aviv, le 31 août 2017. (Menahem KAHANA / AFP)

«Nous avons le droit, comme tous les pays, de surveiller nos frontières et d’expulser quiconque vient ici illégalement», a affirmé le Premier ministre israélien lors d'une réunion du gouvernement. Pour le Premier ministre, ces migrants sont des «infiltrés illégaux» et seule «une minuscule fraction d’entre eux sont des réfugiés».

Le Jerusalem Post évoque le nombre de 38.000 migrants venus d'Afrique tandis que d'autres sources parlent de plus de 46.000 personnes. Le Premier ministre a fait ces déclarations concernant l'immigration africaine lors d'un déplacement dans un quartier populaire du sud de Tel Aviv qui abrite de nombreux migrants, provoquant des tensions avec certains habitants.

Devant ces habitants, Benjamin Netanyahu a promis de «leur restituer» le quartier. «Les résidents du sud de Tel Aviv sont ceux qui sont devenus des réfugiés dans leur propre pays», a déclaré de son côté la ministre de la Culture, Miri Regev, venue avec le Premier ministre.


Un mur à la frontière égyptienne
Ce déplacement ministériel dans ce quartier de Tel Aviv est intervenu après que la Cour suprême a jugé que l’Etat ne pouvait indéfiniment détenir les migrants illégaux qui refusent d’être envoyés dans des pays tiers, fixant la limite de ces détentions à deux mois. Pour contourner la décision de la justice et permettre les expulsions, un amendement, soutenu par le gouvernement, pourrait être voté au Parlement 

Benjamin Netanyahu s'est félicité d'avoir sauver le pays, dont la «majorité juive» était menacée, en construisant un mur à la frontière égyptienne coupant le flux de migrants qui pouvait atteindre, selon la citation du Jerusalem Post, plusieurs milliers de personnes par mois.

«Des dizaines de milliers d’Africains, pour la plupart des Erythréens et des Soudanais, sont arrivés en Israël ces dernières années, principalement en traversant à partir de l’Egypte des zones frontalières désertiques. Israël n’accorde le statut de réfugié qu’à une poignée d’entre eux», présice le Times of Israël.
 

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