Cet article date de plus de six ans.
LA VIDEO. L'Afrique et les présidents américains
L'administration de Donald Trump montre peu d'intérêt pour le continent africain. Elle n'a même pas encore nommé un sous-secrétaire d'Etat aux Affaires africaines. Retour sur les relations de ses prédécesseurs avec l'Afrique.
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Donald Trump a enfin reçu son premier hôte africain, le dirigeant nigérian Muhammadu Buhari il y a quelques semaines.
Jusque-là, on pouvait s’inquiéter de la tournure des relations entre les Etats-Unis et l’Afrique après l’incident des Shithole Countries (pays de merde). C’est ainsi que le président américain aurait qualifié les nations du continent.
Donald Trump a nié, s’est excusé et ses excuses ont été finalement acceptées par l’Union africaine. Néanmoins, l’incident reste inédit. Bill Clinton, George W.Bush et Barack Obama, les trois derniers prédécesseurs de Donald Trump, avaient habitué les Africains à plus de cordialité.
Au total, huit chefs d’Etat américains ont foulé le sol africain. Franklin Delanoe Roosevelt fut le premier. En 1943, il se rend notamment au Maroc, au Liberia et en Egypte. Ce dernier pays, pont entre l'Afrique et le Moyen-Orient, occupe une place de choix dans l'agenda africain des dirigeants américains.
La politique africaine des Etats-Unis est aussi souvent pour l'hôte de la Maison Blanche une façon de créer du lien avec la communauté afro-américaine. Plus de 80% des Afro-Américains ont voté pour le démocrate Bill Clinton au milieu des années 90. Lors de son deuxième mandat, il remet l’Afrique au goût du jour à la Maison blanche.
Sa tournée africaine de mars 1998 est la plus longue jamais organisée par la Maison Blanche. En douze jours, le président démocrate visite six pays pour vulgariser son agenda africain. Son leitmotiv: moins d’aide, plus de commerce.
De bonnes intentions, mais Clinton a déjà failli depuis longtemps en Afrique. Pendant son étape rwandaise, il s'excusera de l'inaction de son adminstration face au génocide de 1994.
De bonnes intentions, mais Clinton a déjà failli depuis longtemps en Afrique. Pendant son étape rwandaise, il s'excusera de l'inaction de son adminstration face au génocide de 1994.
Bush, le président américain qui a triplé l'aide au développement
Son successeur républicain, George W.Bush, fera mieux. Tout en étant obsédé par les questions sécuritaires, à l’instar de tout président républicain, Bush triple l’aide au développement accordée à l’Afrique. Elle prend la forme d’un programme de financement de la lutte contre le sida (Pepfar).
Son successeur républicain, George W.Bush, fera mieux. Tout en étant obsédé par les questions sécuritaires, à l’instar de tout président républicain, Bush triple l’aide au développement accordée à l’Afrique. Elle prend la forme d’un programme de financement de la lutte contre le sida (Pepfar).
Le bilan de George W.Bush illustre un élément fondamental de la politique africaine des Etats-Unis, à savoir l'implication du président.
A George W.Bush succède le métis américano-kényan Barack Obama. L’Afrique exulte. Mais les Africains déchantent au cours des deux mandats du premier président noir des Etats-Unis. La politique africaine de l’administration Obama restera symbolique.
A George W.Bush succède le métis américano-kényan Barack Obama. L’Afrique exulte. Mais les Africains déchantent au cours des deux mandats du premier président noir des Etats-Unis. La politique africaine de l’administration Obama restera symbolique.
Du fait de son potentiel économique et démographique, l’Afrique ne peut-être ignorée par les présidents américains. Mais elle ne constitue pas une priorité absolue. Pour Donald Trump, qui n'a pas encore nommé de sous-secrétaire aux Affaires africaines, la lutte contre le terrorisme en Afrique est une priorité.
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