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La Françafrique n'a pas disparu, mais "s'adapte", estime Thomas Borrel

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borrel borrel (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - C. Giroud
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Thomas Borrel, codirecteur de l'ouvrage "L'empire qui ne veut pas mourir - Une histoire de la Françafrique", est invité dans le 23h de franceinfo jeudi 7 octobre.

Avec l'ouvrage collectif L'empire qui ne veut pas mourir - Une histoire de la Françafrique, "on retrace cette histoire franco-africaine qui permet de mieux comprendre les discours de rupture. La promesse de rupture d'Emmanuel Macron avait déjà été faite par Nicolas Sarkozy et François Hollande. Cette évolution prouve la capacité de la Françafrique de s'adapter au nouveau contexte", explique Thomas Borrel, codirecteur de ce livre, sur franceinfo jeudi 7 octobre.

Le sommet Afrique-France s'ouvre vendredi à Montpellier (Hérault). Aucun chef d'Etat n'est invité. Emmanuel Macron veut mettre à l'honneur la société civile. "C'est de la communication. Les chefs d'Etat ne sont pas invités, mais ils sont venus à Paris en mai pour le sommet sur le financement des économies africaines", assure le vice-président de l'ONG Survie. 

"Tout ce qui structure la Françafrique reste présent"

"Tout ce qui structure la Françafrique reste présent. Il n'y a pas grand-chose de nouveau, il y a un très bel écran de fumée qui est mis en avant", ajoute-t-il. "L'opération Barkhane cesse, mais l'armée française reste au Sahel sous d'autres formes. 'Ce sera moins d'emprise, mais plus de muscles', précise-t-il en citant le ministre français des Affaires étrangères.

"Dans la relation entre la France et l'Afrique, il y a un système de domination qui profite à des élites françaises et africaines. Dans les relations économiques avec la Chine, le niveau d'ingérence et d'influence est moindre, Pékin n'a pas de base militaire, n'a pas une coopération militaire et ne peut pas apporter de caution démocratique quand il y a un coup d'Etat comme l'a fait Emmanuel Macron au Tchad en avril", conclut Thomas Borrel.

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