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Maroc: au congrès de l'Istiqlal, les débats se font à coups de chaises (vidéo)

Les chaises et les assiettes ont volé au 17e congrès de l’Istiqlal, ouvert le 29 septembre. Les congressistes devaient élire leur secrétaire général quand les bagarres ont éclaté. Parti historique de l’indépendance, cette formation conservatrice ne participe pas à la coalition gouvernementale.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Hamid Chabat, le très contesté secrétaire général sortant de l'Istiqlal, lors d'une manifestation en juillet 2017. (STRINGER / AFP)

Le stade Moulay Abdellah de Rabat, qui abrite le congrès du «parti de l'Indépendance», s'est transformé en «champ de bataille» entre partisans du secrétaire général sortant Hamid Chabat, en lice pour sa propre succession, et ceux de son principal rival Nizar Baraka.
 
Décrit comme un trublion de la vie politique marocaine, visé par une enquête du ministère de l'Intérieur, Hamid Chabat est depuis plusieurs mois la cible d'une fronde au sein de sa formation, portée par des figures historiques du parti qui exigent son départ.
 
Nizar Baraka, qui fut ministre à deux reprises avant d'être porté à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), fait lui figure de favori et dispose d'un large soutien dans les rangs de l'Istiqlal. 

Finalement, malgré le retour au calme, le congrès a décidé de reporter l'élection au 7 octobre. 
 

Parti de l'Indépendance
Parti le plus ancien du royaume, né dans les années 30, héros de la lutte pour l'indépendance contre le colonisateur français, l'Istiqlal (parti de l’indépendance, en français) a longtemps dominé la vie politique marocaine avant d'entamer en 2011 un lent déclin. 
 
A l’indépendance, il est arrivé naturellement au pouvoir mais s'est vu rapidement tiraillé entre plusieurs tendances. L’aile gauche, menée par Mehdi Ben Barka, s'est alors séparée du parti pour former l'UNFP.
 
En 2013, le parti a annoncé son retrait de la coalition gouvernementale. Lors des dernières législatives, en 2016, le parti (avec 10,7% des voix) a fortement reculé et s’est retrouvé distancé par le PJD (islamiste, 27% des voix).

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