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Plus de 100 soldats de l'ONU tués au Mali depuis 2013
Un Casque bleu nigérien a péri à la suite d'une attaque à Gao, principale ville du nord du Mali, a annoncé le 7 avril 2018 la Mission de l'ONU au Mali (Minusma). «Cette dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d'actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013», a indiqué la force de l'ONU.
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La Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués sur cette période dans le monde.
Les soldats de l'ONU ne sont pas les seuls à intervenir au Mali puisque la France déploie aussi ses propres forces dans le cadre de la mission Barkhane, forte de plus de 3.000 hommes.
La situation est loin d'être pacifiée dans le pays et les accrochages meurtriers sont nombreux. Les Casques bleus avaient déjà perdu deux hommes le 6 avril dans l'attaque de leur base à Guelhok (nord-est du pays). Les forces françaises ont, elles, fait savoir qu'une trentaine de djihadistes avaient été tués le 1er avril dans un affrontement opposant une soixantaine de combattants à une mission de Barkhane accompagnée de soldats maliens. Ces derniers ont subi des pertes, selon l'état-major français. Cet accrochage aurait eu lieu à à 90 kilomètres au sud de Menaka, qui est une zone d'action du groupe Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) d'Abou Walid Al-Sahraoui.
Preuve de la tension qui règne toujours dans le pays, l'armée malienne a annoncé le 6 avril que quatorze djihadistes présumés arrêtés dans le centre du Mali ont été tués dans une «présumée tentative d'évasion». Une version mise en doute par des élus de la région. Ces événements s'inscrivent dans des accusations de violations des droits de l'Homme qui se multiplieraient au Mali.
Des zones entières du pays échappent toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes mais dont l'application accumule les retards.
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