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Soudan : Omar el-Béchir destitué, l'avenir du pays demeure flou

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Soudan : Omar el-Béchir destitué, l'avenir du pays demeure flou
Soudan : Omar el-Béchir destitué, l'avenir du pays demeure flou Soudan : Omar el-Béchir destitué, l'avenir du pays demeure flou (France 2)
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Le président soudanais, Omar el-Béchir, a été destitué par l'armée après trente années de dictature militaire. Mais la gouvernance du pays dans les semaines à suivre pose question. Les précisions de la journaliste Samah Soula sur le plateau de France 2.

Au Soudan, la chute d'Omar el-Béchir tourne une page, celle de trente ans de dictature. "Omar el-Béchir, 75 ans, est lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1989, soutenu par les islamistes. Habile dictateur, il avait jusqu'à présent réussi à sauver sa tête malgré la partition du pays et la guerre du Darfour et ses 300 000 morts. Depuis 2009, il fait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux. La Cour pénale internationale (CPI) veut le juger pour génocide et crime contre l'humanité, mais elle n'a jamais réussi à lui mettre la main dessus. Son sort dépend aujourd'hui des militaires, qui viennent le déposer. Ils peuvent choisir de le protéger, comme de le livrer à la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas", explique la journaliste Samah Soula, sur le plateau de France 2.

Faire tomber un dictateur ne suffit pas à apporter la démocratie

"L'armée, qui a renversé Omar el-Béchir, annonce une transition militaire de deux ans et trois mois d'état d'urgence, soit une douche froide pour les manifestants, qui rêvaient d'une rupture profonde. Et puis, les hommes aujourd'hui à la tête du Soudan sont ceux qui étaient au cœur du pouvoir d'Omar el-Béchir. Alors, quelles sont leurs réelles volontés de changement ? C'est toute la question. On sait très bien que faire tomber un dictateur ne suffit pas à porter le changement démocratique. L'Égypte voisine ou le Zimbabwe en sont l'illustration", conclut Samah Soula.

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