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Tombouctou: un djihadiste malien responsable de réparations pour 2,7 millions €
La Cour pénale internationale (CPI) a estimé que le djihadiste malien Ahmad al Faqi al Mahdi avait provoqué pour 2,7 millions d'euros de dégâts en faisant détruire des mausolées de la cité historique de Tombouctou, dans le nord du Mali, en 2012, et ordonné des réparations pour les victimes.
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«La chambre ordonne des réparations individuelles, collectives et symboliques pour la communauté de Tombouctou, reconnaît que la destruction des bâtiments protégés a causé de la souffrance aux personnes à travers le Mali et la communauté internationale, et estime M. Mahdi responsable pour les réparations à 2,7 millions d'euros», a déclaré le juge Raul Cano Pangalangan dans la lecture de son ordonnance.
Ahmad al Faqi al Mahdi a été condamné en septembre 2016 à neuf ans de prison pour avoir «dirigé intentionnellement des attaques» contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et contre neuf des mausolées de Tombouctou, remontant au XIVe siècle, l'âge d'or de l'islam soufi, et classées au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Al Mahdi étant en prison et n'ayant pas les moyens de s'acquitter des dommages, la CPI a demandé à son Fonds au profit des victimes de le faire à sa place. Créé en 2004, ce fonds gère les programmes qui prennent en charge les préjudices découlant des crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. L'argent sera versé sous forme de programmes éducatifs et d'aide économique.
La construction d'un monument commémoratif ou d'une cérémonie de commémoration ou du pardon est évoquée par la CPI, «afin que soit reconnu publiquement le préjudice moral subi par la communauté de Tombouctou et ses membres». La CPI a demandé au Fonds de soumettre un projet de plan de mise en oeuvre d'ici au 16 février 2018.
Dans son arrêt, la Cour souligne «l'importance du patrimoine culturel» et insiste sur le fait «qu'en raison de leur but et de leur valeur symbolique, la plupart des biens qui constituent le patrimoine culturel sont uniques et revêtent une valeur sentimentale».
«Leur destruction porte donc un message de terreur et d'impuissance, annihile une partie de la mémoire partagée et de la conscience collective de l'humanité et empêche celle-ci de transmettre ses valeurs et ses connaissances aux générations futures», ajoute la Cour.
Lors de son procès, al Mahdi avait demandé pardon. Il avait expliqué avoir été en état de confusion mentale à l'époque, pris dans le climat d'effervescence créé par les groupes islamistes Ansar Dine et Al Qaïda.
Ahmad al Faqi al Mahdi a été condamné en septembre 2016 à neuf ans de prison pour avoir «dirigé intentionnellement des attaques» contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et contre neuf des mausolées de Tombouctou, remontant au XIVe siècle, l'âge d'or de l'islam soufi, et classées au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Al Mahdi étant en prison et n'ayant pas les moyens de s'acquitter des dommages, la CPI a demandé à son Fonds au profit des victimes de le faire à sa place. Créé en 2004, ce fonds gère les programmes qui prennent en charge les préjudices découlant des crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. L'argent sera versé sous forme de programmes éducatifs et d'aide économique.
La construction d'un monument commémoratif ou d'une cérémonie de commémoration ou du pardon est évoquée par la CPI, «afin que soit reconnu publiquement le préjudice moral subi par la communauté de Tombouctou et ses membres». La CPI a demandé au Fonds de soumettre un projet de plan de mise en oeuvre d'ici au 16 février 2018.
Dans son arrêt, la Cour souligne «l'importance du patrimoine culturel» et insiste sur le fait «qu'en raison de leur but et de leur valeur symbolique, la plupart des biens qui constituent le patrimoine culturel sont uniques et revêtent une valeur sentimentale».
«Leur destruction porte donc un message de terreur et d'impuissance, annihile une partie de la mémoire partagée et de la conscience collective de l'humanité et empêche celle-ci de transmettre ses valeurs et ses connaissances aux générations futures», ajoute la Cour.
Lors de son procès, al Mahdi avait demandé pardon. Il avait expliqué avoir été en état de confusion mentale à l'époque, pris dans le climat d'effervescence créé par les groupes islamistes Ansar Dine et Al Qaïda.
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