Ebola : lancement d'une étude clinique sur un nouveau vaccin japonais
Ce vaccin, fabriqué sur une forme inactivée du virus, a jusqu'à présent été testé sur des singes et non sur des humains. Le virus Ebola continue de tuer, notamment en République démocratique du Congo.
Un nouvel espoir. Des scientifiques japonais ont annoncé, vendredi 6 décembre, le lancement d'un essai clinique pour tester l'efficacité d'un nouveau vaccin contre le virus mortel Ebola, qui sévit actuellement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Développé par des chercheurs de l'Institut de sciences médicales de l'université de Tokyo, ce vaccin a jusqu'à présent été testé sur des singes et non sur des humains. Il est basé sur une forme inactivée du virus.
"Nous pensons qu'il y a de bons espoirs d'obtenir un nouveau vaccin sûr et pouvant être produit efficacement", a déclaré Yoshihiro Kawaoka, un expert des maladies infectieuses ayant contribué au développement du vaccin, dans un communiqué de l'université de Tokyo. L'étude clinique va démarrer ce mois-ci sur 30 volontaires masculins et en bonne santé, qui se verront administrer deux doses du vaccin à un mois d'intervalle.
Deux vaccins déjà en circulation
Deux vaccins anti-Ebola sont actuellement utilisés en RDC pour faire face à l'épidémie qui sévit dans l'est du pays : Ervebo, un vaccin du groupe américain Merck & Co qui vient d'être autorisé par l'Union européenne, et plus récemment un vaccin expérimental du laboratoire américain Janssen (groupe Johnson & Johnson).
Issu d'Afrique de l'Ouest, le virus Ebola se transmet par le sang et autres fluides corporels, et se manifeste par une fièvre brutale, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête et de gorge et parfois des hémorragies. Il tue en moyenne la moitié des personnes contaminées, et parfois jusqu'à 90% d'entre elles, selon l'Organisation mondiale de la santé. Des séquelles sont par ailleurs fréquemment observées chez les survivants.
L'épidémie actuelle en RDC a fait 2 200 morts depuis août 2018. C'est la plus sévère depuis celle de 2014-2016, qui avait tué plus de 11 000 personnes en Afrique de l'Ouest et accéléré les recherches de vaccins.
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