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Royaume-Uni : annulation d'un vol censé expulser des migrants vers le Rwanda

Dans un rebondissement de dernière minute, la Cour européenne des droits de l'homme a interrompu mardi soir l'expulsion d'un demandeur d'asile irakien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'avion qui devait expulser des migrants vers le Rwanda sur le tarmac de la base militaire d'Amesbury (Royaume-Uni), le 14 juin 2022. (JUSTIN TALLIS / AFP)

Un revers humiliant pour le gouvernement britannique. Malgré sa détermination à expulser des migrants vers le Rwanda pour dissuader les arrivées illégales au Royaume-Uni, le premier vol, prévu mardi 14 juin, a été annulé à la suite de recours de dernière minute. 

>> Royaume-Uni : sept questions sur le projet du gouvernement d'expulser des migrants vers le Rwanda

"Dernier billet annulé. PERSONNE NE PART AU RWANDA", a tweeté l'association d'aide de soutien aux réfugiés Care4Calais qui avait annoncé de précédentes annulations d'expulsions. Des sources gouvernementales ont confirmé à l'agence de presse britannique PA que l'avion prévu ne décollerait pas en raison des interventions de dernière minute de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). L'avion spécialement affrété pour des centaines de milliers d'euros est resté au sol, et tous les passagers ont été évacués de l'appareil qui se tenait prêt à partir, relate la BBC (en anglais).

La légalité du projet de loi examinée en juillet

Dans un rebondissement de dernière minute, la CEDH a arrêté mardi soir l'expulsion d'un demandeur d'asile irakien, en prenant une mesure d'urgence provisoire. Une source de soulagement pour les associations de défense des droits des migrants, qui jugent le projet du gouvernement cruel et immoral.

La CEDH, basée à Strasbourg, a estimé que l'expulsion de l'Irakien devait être repoussée jusqu'à ce que la justice britannique ait examiné la légalité du projet de loi, ce qui est prévu en juillet. Il s'agit en particulier de s'assurer que les migrants puissent avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que ce pays soit considéré comme sûr.

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