Sénégal : après des appels à manifester contre l'arrestation d'Ousmane Sonko, les autorités annoncent la suspension d'internet sur les portables
Après la Chine, l'Iran ou encore la Birmanie, le Sénégal entre dans la catégorie des pays "coupeurs" d'internet. Les autorités du pays ont annoncé, lundi 31 juillet, la suspension de l'accès à internet sur téléphone via les données mobiles en raison de la "diffusion de messages haineux et subversifs" sur les réseaux sociaux, après les appels à manifester liés à l'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko vendredi.
Ousmane Sonko doit justement être interrogé lundi par un juge. Ce dernier décidera ou non de retenir les charges qui pèsent contre lui. Plus farouche opposant du président Macky Sall et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024, il est poursuivi pour appel à l'insurrection et autres crimes et délits.
L'opposant entame une grève de la faim
L'opposant a déjà été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, soulignent ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.
Ousmane Sonko a annoncé dimanche sur les réseaux sociaux entamer une grève de la faim. Il a aussi appelé le peuple à "rester debout" et à "résister". Lundi, la coalition de l'opposition a appelé "le peuple sénégalais" à se "rendre massivement" au grand tribunal de Dakar, où Ousmane Sonko fera face au juge.
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