Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko suspend sa grève de la faim
Il avait entamé sa grève de la faim depuis plus d'un mois pour dénoncer son incarcération. L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet, a "suspendu" son action, samedi 2 septembre, a annoncé un porte-parole de son parti dans un message publié sur les réseaux sociaux et transmis à l'AFP.
Hospitalisé à Dakar depuis le 6 août, Ousmane Sonko a notamment "accédé à la demande du khalife" général Serigne Mountakha Mbacké, le chef de la puissante confrérie musulmane des mourides, a assuré samedi à l'AFP un membre de son entourage. "Des gens ont pu lui parler et il a décidé de suspendre la grève de la faim", a-t-il ajouté. Les avocats de l'homme politique ont récemment affirmé que l'état de santé de leur client se dégradait.
Une condamnation "définitive", selon le gouvernement
Candidat à l'élection présidentielle de 2024, Ousmane Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Après avoir refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de la présidentielle, il a été condamné par contumace. Il a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont "appel à l'insurrection", "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste" et "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Dans un entretien en ligne publié mercredi par le magazine Jeune Afrique, le ministre sénégalais de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a déclaré que la condamnation de l'opposant dans une affaire de mœurs était "définitive". Elle le rend inéligible pour la présidentielle de 2024.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.