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Esclavage: un média libyen discrédite le sujet de CNN avec un tweet de Trump

Les tweets accusateurs de Donald Trump sur la crédibilité de la chaîne d'information américaine CNN semblent avoir porté leurs fruits... en Libye. Le média Libya 218 en a fait un argument pour mettre en doute la véracité du reportage sur les migrants africains réduits en esclavage dans le pays.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du site d'informations de la chaîne 218 TV (Capture d'écran du site d'informations de la chaîne 218 TV)

Un tweet de Donald Trump accusant CNN de produire des fausses informations (fake news) a été utilisé par la chaîne de télévision libyenne Libya 218 pour discréditer le reportage du média américain sur des migrants africains réduits en esclavage, rapporte The Guardian. 



Selon The Guardian, Libya 218 aurait fait valoir «la possibilité (...) que la chaîne (ait) publié le rapport de l'esclavage en Libye pour servir un objectif politique encore caché». La chaîne de télévision a par ailleurs souligné qu'il était «frappant» que la sortie de Donald Trump intervienne quelques jours après la diffusion du sujet qui a choqué la planète entière. On y voit des migrants africains vendus aux enchères. 

 .@FoxNews est BEAUCOUP plus important aux Etats-Unis que CNN, mais à l'extérieur des Etats-Unis, CNN International est toujours une source majeure d'informations (fausses), et ils donnent à voir au MONDE une piètre image de notre nation. Le monde extérieur ne les perce pas à jour. 

CNN désormais dans la ligne de mire
Les autorités libyennes ont déclaré qu'une enquête serait ouverte pour faire la lumière sur ces pratiques confirmées par plusieurs témoignages et documentées depuis des mois par les ONG auxquelles l'opinion publique avait, jusqu'ici, peu prêté attention. Cependant, Lybia 218 suggère que l'enquête pourrait porter sur CNN. 


Le président français Emmanuel Macron, qui a entamé une tournée africaine le 27 novembre 2017, a estimé qu'il s'agissait de «crimes contre l'humanité». Lors de son étape burkinabè, le 28 novembre 2017, il a indiqué qu'il souhaitait «frapper les réseaux de passeurs» et évacuer les «personnes en danger» dans le cadre d'une action concertée entre l'Europe et les pays africains. 

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) ont annoncé, elles, vouloir «vider les centres de détention» gérés par les autorités libyennes.

«Il y a environ 15.000 personnes dans une trentaine de centres contrôlés par le gouvernement», a déclaré par vidéo-conférence le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, lors d'une réunion demandée par la France sur les migrants en Libye, rapporte l'AFP. «Il s'agit d'une catastrophe humanitaire d'une ampleur colossale et nous pouvons y mettre fin», a-t-il par ailleurs affirmé. 

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