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LA PHOTO. L'«âne-poubelle» de la Casbah d'Alger

Dans la Casbah d'Alger, quartier millénaire classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité, ce sont les ânes qui permettent le ramassage des ordures à travers les ruelles inaccessibles aux camions. C'est une tradition dans cette ville, exemple d'architecture islamique et d'urbanisme arabo-berbère, qui a servi de décor à de nombreux films, comme «Pépé le Moko» ou «la bataille d'Alger».
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
C'est un enchevêtrement de maisons construites sur une forte pente de 118 m de dénivelé. Certaines habitations, qui menacent de tomber en ruines, sont soutenues par d'imposantes poutres en bois ou en métal. C'est au milieu de ce dédale, dès l'aube, que la dizaine d'éboueurs enfilent leurs combinaisons vertes aux couleurs de Netcom, l'entreprise publique chargée de la propreté d'Alger, et sanglent aux flancs des ânes les «chouaris», grands paniers en alfa (sorte de jonc nord-africain) qu'ils fabriquent eux-mêmes. Hommes et bêtes sillonnent les ruelles escarpées, grimpant et descendant les raides escaliers interminables de cette médina bâtie au Xe siècle sous les Zirides, dynastie d'origine berbère qui régnait alors sur la majorité du Maghreb. Les éboueurs ramassent les ordures à la pelle ou à la main et les tassent dans les «chouaris». Une fois ceux-ci remplis, l'âne, qui peut porter jusqu'à 50 kilos d'ordures, les remonte en haut de la Casbah, d'où ils sont déversés dans un camion-benne. (RYAD KRAMDI / AFP)

La Casbah s'étend sur 105 hectares. C'est un enchevêtrement de maisons construites sur une forte pente de 118 m de dénivelé. Certaines habitations, qui menacent de tomber en ruines, sont soutenues par d'imposantes poutres en bois ou en métal. C'est au milieu de ce dédale, dès l'aube, que la dizaine d'éboueurs enfilent leurs combinaisons vertes aux couleurs de Netcom, l'entreprise publique chargée de la propreté d'Alger, et sanglent aux flancs des ânes les «chouaris», grands paniers en alfa (sorte de jonc nord-africain) qu'ils fabriquent eux-mêmes. Hommes et bêtes sillonnent les ruelles escarpées, grimpant et descendant les raides escaliers interminables de cette médina bâtie au Xe siècle sous les Zirides, dynastie d'origine berbère qui régnait alors sur la majorité du Maghreb. Les éboueurs ramassent les ordures à la pelle ou à la main et les tassent dans les «chouaris». Une fois ceux-ci remplis, l'âne, qui peut porter jusqu'à 50 kilos d'ordures, les remonte en haut de la Casbah, d'où ils sont déversés dans un camion-benne.

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