LA PHOTO. Les Ivoiriens honorent leurs centenaires jusqu'à leur dernière demeure
Mourir vieux est une exception en Côte d'Ivoire. L'espérance de vie moyenne est de 55,8 ans contre 50,9 ans il y a dix ans. Les femmes vivent jusqu'à 57 ans et les hommes 54,4 ans. C'est moins que dans les pays développés, où la moyenne est 80,6 ans. Avoir 100 ans donne lieu à une grande fête chez les Ivoriens qui célèbrent «le vieux», «le Korô» ou «Nanan» jusqu'à son dernier souffle.
A Adjakoutié, en Côte d'Ivoire, le 4 septembre 2018. C'est au son de la fanfare, dans ce petit village balnéaire près de Jacqueville à l'ouest d'Abidjan, qu'Anne M'Boua Ahoutié, morte à l'âge de 100 ans, a été enterrée. Pour accompagner la dépouille jusqu'au cimetière, 500 personnes s'étaient réunies pour une cérémonie que la tradition veut «festive». La défunte laisse derrière elle 10 enfants, 39 petits-enfants, 12 arrière-petits-enfants et cinq arrière-arrière-petits-enfants. Ils ont probalement perçu la longévité de leur grand-mère, arrière ou arrière-arrière grand-mère centenaire «comme une grâce divine», adoptant le sourire plutôt que les larmes. En Côte d'Ivoire, la population du troisième âge (plus de 60 ans) représente à peine 4% des 22 millions d'habitants, selon Gervais N'Da Konan, démographe à l'Institut national de la statistique. Les personnes qui atteignent les 100 ans «mangent bio et vert, la nourriture extraite du sol sans produits chimiques, ne consomment pas d'alcool et ne fument pas de cigarettes», conclut-il.
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