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La vaccination permet de prévoir la fin de la polio en Afrique

Les campagnes de vaccination massives menées sur le continent depuis des décennies ont permis de stopper la maladie.

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une campagne de vaccination contre la poliomyélite au Nigeria en 2017 (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

Aucun cas de polio n’a été signalé en Afrique depuis trois ans, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se donne quelques mois encore avant d’annoncer officiellement l’éradication du virus dans la région.

Un seuil franchi


L’Afrique était l’un des derniers bastions où sévissait encore la maladie. Un cas avait été détecté au Nigeria il y a tout juste trois ans. Mais depuis, plus rien. L’OMS parle d’un seuil important à partir duquel on peut annoncer l’élimination du virus. Une évaluation est attendue début 2020.

Nous sommes persuadés que nous allons bientôt annoncer que les pays ont, une fois pour toutes, chassé la polio de l'Afrique.

Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Une mobilisation payante


Les campagnes de sensibilisation et de vaccination menées depuis près de 40 ans dans les pays de la région africaine ont permis d’en finir avec ce virus qui touche principalement les enfants de moins de 5 ans. La vigilance s’est renforcée après l’apparition d'un cas de poliomyélite sauvage en août 2016 au Nigéria. Les autorités ont amélioré leur réseau de surveillance en s’assurant que tous les enfants avaient bien été vaccinés et reçu les rappels nécessaires pour éviter l’épidémie.

La maladie est très contagieuse et le virus qui la provoque peut entraîner une paralysie totale en quelques heures.

Une vigilance permanente


Malgré cette avancée, l’OMS appelle les pays africains à ne pas baisser la garde et à se protéger contre les rares souches de poliomyélite non sauvage qui peuvent apparaître lorsqu’une population n’est pas totalement immunisée.

"Nous devons rester vigilants dans nos efforts de vaccination et de surveillance : chaque pays doit continuer à s'assurer qu'il recherche le virus de près et qu'il parvient à vacciner chaque enfant", précise le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. Elle souligne la nécessité de renforcer la surveillance et la vaccination de routine dans toute la région pour supprimer définitivement le virus. 

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