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Soudan : "Nous sommes dans la phase finale de l'opération", explique l'ancien colonel Peer De Jong

L'opération d'évacuation française au Soudan est en cours. Il reste une centaine de ressortissants français sur place, estime dimanche sur franceinfo Peer De Jong, vice-président de l'institut Themiis.
Article rédigé par franceinfo
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Un bâtiment endommagé par des tirs à Khartoum, le 23 avril 2023. (AFP)

"Nous sommes dans la phase finale de l'opération" au Soudan, explique dimanche 23 avril sur franceinfo l'ancien colonel Peer De Jong, vice-président de l'institut Themiis et spécialiste de géopolitique. La France a commencé à évacuer ses ressortissants et son personnel diplomatique, face aux violents affrontements qui opposent l'armée soudanaise aux paramilitaires. Peer De Jong estime qu'il reste une centaine de ressortissants français sur place.

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"Depuis quelques jours", développe l'ancien colonel, "les ressortissants français ont été regroupés dans des îlots, puis l'ensemble de ces îlots s'est dirigé vers un point de rassemblement, en général l'ambassade et puis ils ont attendu l'évacuation." L'ambassadeur devrait être le dernier à partir, laissant seulement un correspondant localement.

"Nous sommes aujourd'hui dans ce moment extrêmement particulier où l'on doit se diriger soit vers un aéroport, soit vers un port : les gens de Khartoum iront vers l'aéroport de Khartoum et ceux de Port-Soudan vers le port."

Peer De Jong, ancien colonel

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Pour ceux habitant les zones les plus reculées, il y a deux solutions selon Peer De Jong : "Soit les personnes sont autonomes et traversent la frontière, ce qui est compliqué parce que la frontière tchadienne est fermée à l'heure où je vous parle, soit il y a une extraction. Ce sont des forces militaires qui vont chercher les ressortissants bloqués". Or une telle opération est "extrêmement délicate, d'autant que le Soudan connaît en ce moment "une espèce de chaos généralité", selon le spécialiste.

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Quant aux personnes qui refusent de quitter le Soudan, "c'est assez habituel", assure Peer De Jong : "Il y a toujours des gens réfractaires au départ : les ONG, les bonnes sœurs, les religieux, etc."

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