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Tchad : au moins cinq morts dans des manifestations contre les militaires au pouvoir depuis la mort d'Idriss Déby

Une ONG locale évoque, elle, un bilan de neuf morts dans ces rassemblements contestataires, les premiers depuis la prise de pouvoir d'un conseil militaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des policiers tchadiens à N'Djamena (Tchad) lors d'une manifestation contre les militaires au pouvoir, le 27 avril 2021. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Une semaine après la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, de premières manifestations contre la junte militaire qui a pris le pouvoir ont eu lieu à N'Djamena et dans le sud du Tchad, mardi 27 avril, et ont vu la mort d'au moins cinq personnes.

"On dénombre au total quatre morts à N'Djamena", dont une femme "tuée par les manifestants", a indiqué à l'AFP Youssouf Tom, procureur de la capitale.

Une ONG évoque un bilan de neuf morts

Plus tôt dans la journée, Ali Kolla Brahim, son homologue à Moundou, la deuxième ville du Tchad, a aussi confirmé la mort d'un manifestant, "un jeune de 21 ans", dont il affirmait ne pas connaître "les circonstances exactes du décès".

Un haut fonctionnaire responsable des médias d'Etat à Moundou, Ahmat Malloum, affirme à l'AFP que des policiers ont tiré sur ce jeune qui venait de jeter une pierre sur leur voiture.

Une ONG locale, la Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme, dresse un bilan plus lourd que ce décompte officiel, et affirme que neuf personnes ont été tuées : sept à N'Djamena et deux à Moundou.

Emmanuel Macron "condamne la répression"

Emmanuel Macron, qui avait assisté vendredi aux obsèques d'Idriss Déby et exprimé avec le reste du G5 Sahel son soutien au "processus de transition civilo-militaire", a "condamné avec la plus grande fermeté la répression", mardi, et appelé à "une transition pacifique, démocratique et inclusive".

Les manifestations organisées mardi avaient été interdites par Mahamat Déby, le fils d'Idriss Déby, porté à la tête du conseil militaire de transition qui a pris le pouvoir, abrogé la Constitution et dissous le gouvernement et l'Assemblée nationale, en promettant des "élections libres et démocratiques" dans 18 mois.

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