Terrorisme : le Tchad et le Qatar ferment leurs ambassades respectives
Le Tchad avait annoncé, mercredi 23 août 2017, qu'il donnait dix jours aux diplomates du Qatar pour quitter le pays, accusant l'émirat de se livrer à une tentative de déstabilisation en exploitant la situation en Libye.
Le #Tchad(Nouvelle fenêtre) expulse l'ambassadeur du #Qatar(Nouvelle fenêtre)https://t.co/c1qtsMnsaU(Nouvelle fenêtre) pic.twitter.com/dURKhTRMcg(Nouvelle fenêtre)
— BBC News Afrique (@bbcafrique) August 23, 2017(Nouvelle fenêtre)
Le Tchad n'a pas fourni de précisions à ses accusations contre les autorités qataries. Les Emirats arabes unis et le Qatar avaient soutenu les rebelles qui ont renversé Mouammar Kadhafi en 2011 mais soutiennent désormais des camps adverses dans la guerre qui se poursuit en Libye.
Selon RFI(Nouvelle fenêtre), qui cite des sources sécuritaires, c’est l’attaque contre une patrouille des forces armées tchadiennes, la semaine dernière près de la frontière libyenne, qui aurait conduit les autorités tchadiennes à prendre ces mesures. Le Tchad a demandé vainement au Qatar d’expulser le chef rebelle Timan Erdimi, installé à Doha depuis fin 2009(Nouvelle fenêtre). Hissein Brahim Taha, ministre tchadien des Affaires étrangères affirme à RFI que le cas du chef de l'Union des forces de la résistance (UFR) est au centre de cette brouille diplomatique.
Tchad-Qatar: Timan Erdimi, rebelle tchadien au cœur de la brouille diplomatique https://t.co/tS7nUpdRy1(Nouvelle fenêtre) pic.twitter.com/CnbYjdQWwV(Nouvelle fenêtre)
— RFI Afrique (@RFIAfrique) August 24, 2017(Nouvelle fenêtre)
La décision des autorités tchadiennes «intervient dans une campagne de chantage contre l'Etat du Qatar avec l'intention de rejoindre les pays assiégeants pour des raisons bien connues», a déclaré le directeur du service de presse du ministère qatari des Affaires étrangères. Le Qatar a ordonné la fermeture de l'ambassade du Tchad à Doha et a ordonné aux diplomates tchadiens de quitter le pays dans un délai de 72 heures.
Le Tchad avait rappelé son ambassadeur au Qatar en juin, comme d'autres pays africains (Sénégal, Mauritanie). Quelques jours plus tôt, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l'Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Doha en l'accusant de «soutien au terrorisme».
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.