Tunisie : une deuxième victime est morte une semaine après le double attentat
Il s'agit d'un civil qui avait été grièvement blessé par une explosion près d'une voiture de police. Sur les sept autres personnes blessées, six "ont quitté l'hôpital et un policier reste sous surveillance, précisent les autorités.
Un civil a finalement succombé à ses blessures, une semaine après le double attentat-suicide commis à Tunis (Tunisie) le 27 juin. Cela porte à deux le nombre de personnes tuées dans cette attaque, annonce le ministère de l'Intérieur tunisien, jeudi 4 juillet. La victime avait été grièvement blessée lorsqu'un kamikaze a déclenché sa charge à proximité d'une voiture de police en plein centre de Tunis. Un policier était mort le jour même.
Sur les sept autres personnes blessées, six "ont quitté l'hôpital et un policier reste sous surveillance, a encore précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Sofiène Zaag. Par ailleurs, des opérations de police sont toujours en cours dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, a-t-il ajouté sans plus de détails. Le double attentat avait visé un important complexe des forces de sécurité à la périphérie de Tunis et une voiture de police sur la principale avenue de la capitale. Il avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.
L'état d'urgence sans cesse renouvelé depuis 2015
Un homme présenté comme le "cerveau" du double attentat, Aymen Smiri, un jeune Tunisien de 23 ans, s'est fait exploser dans la nuit de mardi à mercredi alors qu'il était pourchassé par des forces de sécurité, selon le ministère de l'Intérieur. Mercredi, le Premier ministre Youssef Chahed a affirmé que "tous les éléments" du groupe auquel appartenaient les deux kamikazes de jeudi dernier avaient été "arrêtés". Ce groupe "planifiait des opérations terroristes contre la Tunisie", a-t-il ajouté.
>> Tunisie : le jihadiste tué dans la nuit était le "cerveau" du récent double attentat
Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et touristes étrangers. Même si la sécurité s'est sensiblement améliorée ces dernières années, l'état d'urgence, instauré en novembre 2015 et sans cesse renouvelé depuis, devrait l'être à nouveau jeudi.
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