Cet article date de plus de douze ans.
Dans la médina de Tunis
Publié le 22/11/2012 15:34
Mis à jour le 28/06/2017 11:29
Fondée en 698 de notre ère, la médina (vieille ville) de Tunis est l’une des premières villes arabo-musulmanes du Maghreb, et l’une des mieux conservées. Témoignage d’un urbanisme très varié qui s’étend du XVIIIe à nos jours, haut-lieu touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est aussi une zone de pauvreté, qui a subi de nombreuses opérations immobilières.
Une rue de la médina de Tunis
demeuraient dans la médina des familles riches», raconte un habitué du quartier. Elles sont ensuite parties pour les quartiers nord (et plus chics) de la capitale tunisienne. Palais ottomans et demeures patriciennes sont alors restés à l’abandon ou ont été transformés en immeubles collectifs, notamment pour les personnes chassées par l’exode rural. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
comme celui de la Hafsia, où réside depuis le Xe siècle une importante colonie juive, ont subi de nombreuses opérations d’urbanisme. Entre 1933 et 1939, les autorités françaises estiment que la Hafsia représente un risque sanitaire : de nombreux bâtiments sont alors détruits et parfois remplacés par des immeubles modernes. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
de nouvelles opérations qui entraînent la percée de grandes avenues. En 1967, la destruction du quartier Sidi El Béchir déclenche de violentes réactions populaires. Dans les années qui suivent, l’idée de préserver le bâti ancien progresse : est alors créée l'Association de sauvegarde de la médina (1967). En 1979, la vieille ville est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
dans les rues fort étroites du Pacha et du Tribunal. Cette dernière rue abrite aujourd’hui le Musée de la ville de Tunis, installé dans le palais Kheireddine, construit entre 1860 et 1870. Ces édifices anciens sont souvent voisins d’autres plus tardifs, remontant visiblement à la colonisation française. (AFP - Hemis.fr - Ludovi Maisant)
aux noms d’origine italienne, rappelant que Tunis est une ville mosaïque où ont cohabité et où cohabitent encore des communautés aux multiples origines. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Les voitures s’y croisent fréquemment. Malgré l’étroitesse des lieux… Le parc automobile tunisien (au moins 1,1 million de véhicules) serait le plus important des pays du Maghreb. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
vaquent tranquillement à leurs occupations. A Tunis, comme ailleurs dans le pays, on trouve nombre de petits métiers informels. La Tunisie compte 800.000 chômeurs sur une population globale de 11 millions d'habitants, selon la centrale syndicale UGTT. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
ces boutiques de «fabrication des drapeaux et de pancartes». (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
se côtoient souvent dans la sphère publique. La femme tunisienne a des droits sans équivalent dans le monde arabe, reconnus par le Code du statut personnel promulgué en 1956 par le président Habib Bourguiba. Une politique de planning familial a été instaurée dès les années 60. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
des gamins du quartier. D'une manière générale, la Tunisie est un pays très jeune. La classe d'âge des 15-30 ans représente près de 45 % de la population. Elle est particulièrement touchée par le chômage, notamment celui des diplômés (250.000 sans-emploi, aux dires du syndicat UGTT). (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
s'ils joueront au foot plus tard... En Tunisie, le taux de fécondité a baissé. Au début des années 90, il était de 3,4 enfants par femme. Il n'est plus aujourd'hui que de 2,1. A tel point que les démographes prévoient un vieillissement de la population d'ici une vingtaine d'années. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
trois types de population cohabitent aujourd’hui dans la médina : des commerçants aisés résidant près de leurs boutiques, des classes moyennes de fonctionnaires et d’enseignants, des classes populaires vivant dans des logements sociaux. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
«En 1999, quand j’y suis arrivé, les autorités s’occupaient de l’habitat insalubre et on relogeait des familles. Certaines d’entre elles vivaient dans une grande promiscuité. J’ai alors vu ce qu’étaient la prostitution, la drogue, les abus sexuels», explique un habitué des lieux. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
la drogue et la délinquance restent l’un des gros problèmes de la médina. Comme elles le sont apparemment dans l’ensemble du pays. «40 % des élèves se procurent de la drogue dans les écoles», reconnaît lui-même le ministre tunisien de l’Education. Produits qui seraient les plus répandus : cannabis et Subutex. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
le sinistre «privilège» du mal de vivre de la jeunesse tunisienne. «Les enfants de commerçants assurent la relève de leurs parents. Ils ont de l’argent pour mener une vie facile, avec de l’alcool et de la drogue», affirme l’habitué des lieux. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Mais quand ils reviennent de l’université, ils ne trouvent pas de travail, sauf dans les centres d’appel [notamment pour des firmes françaises, NDLR] ou font des petits boulots. Quant aux enfants des classes populaires, ils quittent l’école très tôt, se retrouvent ainsi livrés à la rue et à tous ses dangers, notamment la drogue», poursuit notre habitué des lieux. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
où la pauvreté subsiste : la Hafsia. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Exemple : ce terrain de sport qui semble à l’abandon. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
une certaine douceur de vivre. Malgré l’automne qui s’avance inexorablement sur la Tunisie. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
avec une enseigne très locale. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
proposent leurs services «pour la location des robes de mariées et de soirées». Place à la fête ! (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
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