Présidentielle en Tunisie : qualifié pour le second tour, Nabil Karoui reste en prison sur décision de justice
Le candidat a fait campagne par l'intermédiaire de la chaîne de télévision qu'il a fondée, Nessma, et de son épouse, Salwa Smaoui.
"Le juge a refusé de statuer, se déclarant incompétent", a indiqué Me Kamel Ben Messoud, l'avocat de Nabil Karoui, détenu en prison et en lice pour le second tour de l'élection présidentielle tunisienne. La nouvelle demande de remise en liberté du candidat a, en effet, été rejetée mercredi 18 septembre, a indiqué son avocat. "Nous allons faire appel", a-t-il ajouté.
Nabil Karoui, un publicitaire poursuivi depuis 2017 pour blanchiment d'argent et évasion fiscale, a été arrêté le 23 août. La date de son arrestation, dix jours avant le début de la campagne, avait suscité des interrogations sur une instrumentalisation de la justice par le politique. Le juge d'instruction avait décidé en juillet le gel des biens de Nabil Karoui et de son frère Ghazi, ainsi que d'une interdiction de quitter le territoire.
Opposé à un universitaire sans parti
"C'est la troisième juridiction à se déclarer incompétente", a déploré un des avocats de Nabil Karoui, Me Nazih Souii, rappelant que la cour d'appel a également refusé de statuer le 3 septembre tout comme la Cour de cassation le 13 septembre.
Nabil Karoui, dont la candidature a été validée par l'Isie, l'instance chargée d'organiser les élections, a fait campagne par l'intermédiaire de la chaîne de télévision qu'il a fondée, Nessma, et de son épouse, Salwa Smaoui.
A l'issue du scrutin de dimanche, un universitaire sans parti, Kais Saïed, est arrivé en tête du premier tour avec 18,4% des voix, devant Nabil Karoui qui a rassemblé 15,58% des suffrages, selon les résultats officiels préliminaires publiés mardi.
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