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Tunisie : quand les députés prient en mémoire d'une militante algérienne encore vivante

L'hommage est intervenu après l'annonce, erronée, du décès de Djamila Bouhired.

Article rédigé par franceinfo
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Une session du Parlement tunisien à Tunis, le 4 août 2015. (YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY / AFP)

Tout est parti d'une bonne intention. Le Parlement tunisien a été plongé dans l'embarras, mardi 10 novembre, après avoir prié en séance plénière à la mémoire de la militante algérienne Djamila Bouhired. Cette dernière, une figure de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, est pourtant bien en vie.

Une députée du parti islamiste Ennahda a annoncé la mort de Djamila Bouhired en début de séance, mardi, révèle une vidéo relayée par des médias locaux. "S'il y a quelqu'un d'autre qui est mort, vous me le dites pour réciter la fatiha pour tout le monde", a déclaré le président de séance, tandis que les députés commencent à se lever pour rendre un hommage. La prière a alors été récitée dans l'hémicycle, comme il est d'usage pour rendre hommage à l'âme d'un défunt.

"Madame Zoghlami, tu as tué cette femme"

Quelques minutes plus tard, le président de séance est à nouveau intervenu, visiblement mécontent. "On vient d'être informé par l'ambassade algérienne qu'elle [Djamila Bouhired] est en vie. (...) Madame Zoghlami, tu as tué cette femme et nous avons lu la fatiha alors qu'elle est encore en vie ! s'est-il exclamé, d'après la bande sonore mise en ligne par la radio privée Jawhara FM. Vérifiez avant de nous demander de réciter la fatiha !"

La bourde du Parlement a suscité la colère de certains internautes, qui ont jugé cette erreur "scandaleuse". "La honte ! Des députés qui ne vérifient pas leurs sources !" a fustigé un autre internaute, cité par l'AFP. La rumeur de la mort de Djamila Bouhired circulait depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.

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