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Crash du vol d'Air Algérie : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du BEA

Le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de se pencher sur les circonstances du crash du 24 juillet au nord du Mali, les enregistrements sonores du cockpit se révèlent "inexploitables pour le moment".

Article rédigé par franceinfo
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Rémi Jouty, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) et N'Faly Cissé, président de la commission d'enquête malienne, lors de la conférence de presse sur le crash du vol d'Air Algérie organisée jeudi 7 août au Bourget (Seine-Saint-Denis). (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les boîtes noires du vol AH5017, qui s'est écrasé au Mali, n'ont pour l'instant pas livré leurs secrets. Le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de se pencher sur les circonstances du crash, a indiqué lors d'une conférence de presse organisée jeudi 7 août au Bourget (Seine-Saint-Denis) que les enregistrements contenus dans l'un des enregistreurs de l'appareil "se révélaient inexploitables" pour l'instant. 

Un rapport d'étape sera remis à la mi-septembre, a-t-il ajouté. Voici ce qu'il faut retenir de cette conférence très attendue.

Les enregistrements sonores "inintelligibles"

Rémi Jouty, directeur du BEA, a expliqué que la bande magnétique contenue dans l'un des enregistreurs que transportait l'appareil (celui qui enregistre les conversations dans le cockpit) était endommagée, et que les enregistrements qu'elle contenait "se révélaient inexploitables" pour l'instant. 

"Le signal sonore est inintelligible (...), et il est établi que ce dysfonctionnement ne provient pas du crash", a-t-il précisé. N'Faly Cissé, président de la commission d'enquête malienne, a ajouté que les enquêteurs comptaient en outre sur les "données de communications avec d'autres avions ou au sol", pour en savoir plus sur l'impact.

L'avion ne s'est pas désintégré en vol

Le BEA a par ailleurs indiqué qu'une seconde avant le crash, l'appareil allait à une vitesse de 740 km/h et évoluait une altitude d'environ 490 mètres. "L'impact a été extrêmement violent", a expliqué le directeur du BEA, qui a ajouté qu'il était désormais établi que l'avion ne s'était pas désintégré en plusieurs morceaux en vol, mais qu'il avait heurté le sol.

"Quand on voit la trajectoire, cela conduit à penser que l'avion ne s'est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol. Cela n'exclut pas des dommages en vol", a-t-il déclaré. "Je ne pense pas que l'on puisse à ce stade exclure la thèse d'une action délibérée, mais on ne peut pas en dire plus pour l'instant", a-t-il ajouté.

"Aucun élément anormal" retrouvé parmi les débris

Par ailleurs, le directeur du BEA a affirmé qu'aucun "élément anormal" n'avait été retrouvé parmi les débris. Autrement dit, les enquêteurs n'ont pas retrouvé de trace d'une éventuelle bombe ou d'un éventuel engin qui aurait fait exploser l'appareil.

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